Envoyer [A A]

La Chine s’ouvre encore aux investisseurs étrangers

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 10. 2020 | Mots clés : investisseurs étrangers 
12 juillet 2020 : des clients dans un magasin détaxé de Haikou, dans la province méridionale chinoise de Hainan. [Crédit photo : Xinhua]


La Chine est en train de prendre de nouvelles mesures pour ouvrir son économie aux investisseurs étrangers, visant à faciliter encore l’investissement et à stimuler la croissance malgré les perturbations liées à la pandémie de Covid-19 et les incertitudes internationales croissantes.

Meng Wei, une porte-parole de la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), a annoncé que le pays dévoilerait d’ici la fin de cette année une nouvelle liste négative d’accès au marché pour le Port de libre-échange de Hainan, permettant aux investisseurs étrangers d’avoir un accès élargi à un certain nombre de domaines clés.

Lors d’une conférence de presse, la porte-parole a déclaré que la liste négative à venir faisait partie d’une dynamique plus large au niveau national visant à faire de Hainan un port de libre-échange avec un niveau plus élevé d’ouverture et à attirer plus d’investissements étrangers.

« Cela envoie un signal très clair de soutien sans faille pour la poursuite de l’ouverture et la facilitation du libre-échange et des investissements », note Cui Weijie, le directeur de l’Institut du développement industriel et de la stratégie affilié à l’Académie du commerce international et de la coopération économique (CAITEC), citant notamment le plan directeur pour la construction du Port de libre-échange de Hainan publié en Juin, qui annonçait la réduction considérable du nombre d’éléments interdits ou soumis à restriction.

« Cela signifie que le pays va ouvrir davantage de secteurs aux investisseurs étrangers, ce qui permettra de stimuler de façon significative la croissance du commerce extérieur et des investissements, aidant à bâtir une économie avec un nouveau niveau d’ouverture », souligne Cui Weijie.

Cette année, dans le contexte de pandémie de nouveau coronavirus, les investissements directs transfrontaliers ont décliné de manière significative à l’échelle mondiale. Malgré cela, les investissements étrangers se sont progressivement stabilisés en Chine, enregistrant une croissance plus importante que prévue, a fait remarquer Meng Wei.

Les données publiées par le ministère du Commerce montrent une augmentation de l’utilisation effective de capitaux étrangers par la Chine sur les trois premiers trimestres de cette année, à la fois en yuans et en dollars. En dollars, cette augmentation a atteint 2,5 % en glissement annuel, à 103,26 milliards de dollars (87,2 milliards d’euros).

« Un certain nombre de projets étrangers majeurs ont été mis en œuvre cette année de façon ordonnée », a indiqué Meng Wei, ajoutant que « leurs progrès démontrent pleinement la confiance des entreprises étrangères dans le développement de la Chine ».

Le géant allemand BASF a par exemple achevé la construction des fondations sur pieux pour le premier lot d’équipements de son nouveau projet intégré de pétrochimie à Zhanjiang, dans la province de Guangdong, a-t-elle fait savoir.

« Nous allons continuer à travailler avec les parties concernées afin de déployer le [nouveau] catalogue des secteurs encouragés pour les investissements étrangers d’ici la fin de cette année, élargissant la portée des investissements pour les investisseurs étrangers », a précisé la porte-parole de la CNDR.

Alors que la plupart des pays dans le monde sont en proie à la pandémie de Covid-19, la Chine a enregistré une croissance économique robuste. Selon le Bureau national des statistiques (BNS), l’économie chinoise a enregistré une croissance à 0,7 % en glissement annuel sur les trois premiers trimestres, redevenant positive après une chute de 1,6 % au premier semestre.

« Le rebond économique rapide de la Chine signale un large espace de manœuvre pour la croissance à venir, ainsi qu’une résilience forte de l’économie. […] Les investisseurs internationaux pourraient privilégier les investissements en Chine, afin d’éviter les risques et de trouver la croissance », affirme Cui Weijie.

Citant la Loi sur les investissements étrangers et la nouvelle réglementation sur l’optimisation de l’environnement des affaires, devenues effectives au 1er janvier dernier, celui-ci note que la Chine a réalisé des progrès considérables dans l’amélioration de son environnement des affaires : « Dans la prochaine étape, le gouvernement doit continuer à mettre en œuvre des réformes plus audacieuses dans des domaines clés, comme le commerce et les secteurs financiers. [...] Alors que nous nous concentrons actuellement sur le lancement de grands projets étrangers de production manufacturière, davantage d’efforts devraient être faits pour attirer les PME étrangères à investir dans les nouvelles formes d’activités. »

Le rapport de la Banque mondiale Doing Business 2020 montre que la Chine fait partie pour la deuxième année consécutive des 10 premières nations à enregistrer une amélioration considérable de son environnement des affaires. Le pays a gagné 15 places par rapport à son classement de 2019, se plaçant cette année en 31e position sur les 190 économies mentionnées dans ce rapport.

D’après Cui Fan, un professeur de l’Université de commerce international et d’économie de Beijing, la version 2020 des listes négatives réduites et la série de mesures gouvernementales pour approfondir les réformes du côté de l’offre montrent que la Chine a établi de façon proactive un marché unifié, équitable et efficace.

Il estime que « les mesures efficaces de la chine pour contrôler la pandémie et reprendre le travail et la production permettront d’assurer le bon fonctionnement de l’économie au cours des prochains mois et d’attirer plus d’investisseurs étrangers dans le pays ».


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn