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La Chine lance une deuxième enquête sur le vin australien

French.china.org.cn | Mis à jour le 01. 09. 2020 | Mots clés : vin,Australie

Le fait que Canberra « se soit rangée du côté des États-Unis » la mène dans un piège, avance un observateur

La Chine a lancé lundi une enquête antisubventions sur les vins australiens, moins de deux semaines après avoir lancé une enquête antidumping contre le même produit, signalant un refroidissement continu des relations économiques face à ce que le pays qualifie d'hostilité croissante de l'administration Morrison envers la Chine.

Le ministère chinois du Commerce a annoncé lundi qu'il lançait une enquête antisubventions sur les vins australiens vendus dans des contenants de deux litres ou moins. L'enquête devrait se conclure le 31 août 2021 dans des circonstances normales, mais elle pourrait être prolongée jusqu'au 28 février 2022, selon le communiqué du ministère.

La Chine avait déjà lancé une enquête antidumping contre le vin australien le 18 août.

« La Chine a lancé des enquêtes alors qu'elle a découvert des problèmes avec les vins australiens exportés vers la Chine », a affirmé lundi Li Guoxiang, chercheur dans le secteur agricole à l'Académie chinoise des sciences sociales.

« Sur la base de mon étude du secteur agricole australien en 2013-14, il est difficilement concevable que le coût du vin australien soit inférieur à celui du vin domestique chinois, donc Canberra accorde probablement des subventions à ses agriculteurs. C'est l'une des raisons pour lesquelles la Chine a lancé son enquête antisubventions », a avancé M. Li, indiquant que mener simultanément des enquêtes antidumping et antisubventions est un processus d'enquête commerciale standard selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

En tant qu'économie qui compte beaucoup sur le commerce avec la Chine, l'Australie a vu ses exportations de vin vers la Chine augmenter depuis 2019, lorsqu'un accord de libre-échange est entré en vigueur et a permis aux vins australiens d'être importés en Chine sans droits de douane.

En 2019, les exportations de vin de l'Australie vers la Chine ont augmenté de 12% par rapport à l’année précédente pour atteindre 1,28 milliard de dollars australiens (943 millions de dollars américains), devenant le plus grand fournisseur de vin de la Chine avec 37% des importations annuelles de vin du pays.

Cependant, les exportations de vin de l'Australie pourraient être fortement affectées si les enquêtes révèlent des problèmes, selon des analystes.

« L'administration Morrison elle-même devrait être blâmée si les exportations australiennes vers la Chine chutent, car elle aurait dû savoir que ses actions déraisonnables auraient des effets néfastes sur les relations économiques Chine-Australie », a avancé lundi Zhao Gancheng, directeur du Centre pour les études de la région Asie-Pacifique à l'Institut des études internationales de Shanghai.

« La Chine n'a rien fait de mal à l'Australie, alors que l'Australie - dans sa décision de se ranger du côté des États-Unis - continue d'accuser et d'attaquer la Chine de manière déraisonnable », a affirmé M. Zhao, notant que cela nuisait gravement à la confiance politique bilatérale.

L’Australie, qui a suivi la politique de l'administration américaine, a été le premier pays occidental à ne pas autoriser les équipements 5G de Huawei, tout en appelant à une enquête indépendante sur la situation épidémique en Chine.

« De nombreux faucons d'Australie - qui sont conscients de la nature complémentaire du commerce entre la Chine et l'Australie - jouent un jeu de provocation politique contre la Chine tout en essayant de tirer d'énormes avantages économiques des relations avec la Chine », a avancé lundi Ruan Zongze, vice-président exécutif de l'Institut chinois des études internationales.

Selon lui, la politique étrangère pro-américaine de l'Australie visant à renforcer les relations diplomatiques avec Washington a conduit l'Australie dans un « piège », ce qui a conduit beaucoup de gens à penser que l'Australie ne pouvait pas prendre de décisions par elle-même. « Cela n'est conforme ni aux intérêts de l'Australie ni aux principes internationaux », a-t-il avancé.

Les produits que la Chine importe d'Australie peuvent être achetés dans d'autres pays, a déclaré M. Zhao, notant que si le gouvernement australien ne se soucie pas de ses intérêts économiques, la Chine pourra certainement importer à partir d'autres sources.

Face à la détérioration des relations bilatérales, les importations chinoises de marchandises en provenance d'Australie ont chuté de 4,4% en glissement annuel au cours des sept premiers mois de 2020, atteignant 66,92 milliards de dollars, selon les données de l'Administration générale chinoise des douanes.

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Source:french.china.org.cn