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La Chine appelle l’Australie à « se réveiller »

French.china.org.cn | Mis à jour le 13. 05. 2020 | Mots clés : Australie


La relation sino-australienne a été mise à rude épreuve au cours de ces dernières années, du fait des mesures hostiles prises par l’Australie à l’encontre de la Chine, avec notamment le blocage des rachats chinois d’entreprises australiennes, l’interdiction du réseau 5G de Huawei sur son marché pour des questions de « sécurité nationale » ou encore un livre blanc appelant à une alliance avec les Etats-Unis pour contenir la Chine.


Pis encore, la récente tentative de l’Australie d’appeler à un soutien des Etats-Unis, de l’Allemagne et de la France pour une enquête soi-disant « indépendante » sur « l’origine et la propagation du COVID-19 » a exacerbé les tensions entre les deux pays, jetant une ombre sur leur commerce bilatéral pourtant crucial à l’économie australienne.


Dans un tel contexte, les inquiétudes croissantes sur les mesures potentielles de représailles par la Chine semblent entièrement justifiées, étant donnée la forte dépendance économique de l’Australie vis-à-vis d’elle.


La dernière suspension des importations de viande et la possible imposition de droits de douane majeurs sur les exportations d’orge australien ne représentent pas nécessairement une sanction économique de la Chine sur l’Australie, mais elles pourraient servir de « sonnette d’alarme » pour que l’Australie réfléchisse à ses liens économiques avec la Chine.


La Chine est la destination la plus importante pour les exportations australiennes, représentant 32,6 % de leur total en 2018-2019. De plus, la Chine est le plus grand marché pour les principaux produits et services australiens, comme le charbon, le minerai de fer, le vin, le bœuf, le tourisme et l’éducation. Les étudiants chinois ont en outre été des contributeurs majeurs aux revenus de l’éducation de l’Australie, représentant près d’un tiers des exportations éducatives du pays.


Par ailleurs, l’Australie est devenue le premier exportateur mondial de minerais et la Chine est le plus grand acheteur. D’après l’Administration générale des douanes, la Chine continue d’être le plus grand importateur de minerai de fer, avec 1,07 milliard de tonnes importés en 2019, dont près de 70 % en provenance de l’Australie, qui est ainsi devenue le plus grand exportateur de minerai de fer. Les achats considérables de la Chine ont également fait de l’Australie le plus grand exportateur de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL). 


Alors que la Chine est l’unique choix pour les exportations colossales de l’Australie en produits de consommation courante, l’Australie n’est pas nécessairement la seule option pour la Chine. D’autres pays, comme le Brésil, peuvent aussi fournir d’importantes quantités de minerai de fer, de charbon ou de GNL à la Chine.


Bien entendu, la volonté de la Chine à maintenir une relation coopérative avec l’Australie n’a pas changé et c’est désormais à cette dernière de décider de ses futures actions.


Il convient de noter que l’Australie est en réalité en concurrence avec les Etats-Unis sur le marché chinois. Si la Chine réduit ses importations de bœuf australien, elle pourrait compenser ces pertes avec des importations depuis les Etats-Unis. L’accord commercial de phase 1 entre les deux plus grandes économies mondiales est une garantie solide de leurs relations commerciales, mais il n’y a pas de garantie pour le commerce australien. Personne ne viendrait pleurer l’Australie, si elle perdait le marché chinois dans un contexte d’escalade des tensions bilatérales.


S’il s’agit d’un résultat que l’Australie souhaite éviter, il est temps pour elle de commencer à envoyer des signaux positifs pour empêcher les relations bilatérales de continuer à se détériorer.





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Source:french.china.org.cn