La cantine de la société TDK Xiamen n'a jamais été aussi fréquentée que depuis le 10 février, lorsque cette société financée par le Japon, dans la province chinoise du Fujian (est), a repris sa production dans le contexte du nouveau coronavirus.
A l'heure du déjeuner, près de 2.000 employés sont répartis en quatre groupes le temps du repas. Après s'être désinfectés les mains, ils mangent à une table divisée en quatre petits espaces avec une barrière de mousse.
"Plus de la moitié des employés ont repris le travail. Le gouvernement local aide nos employés à reprendre au travail avec des autobus et vols charters", explique Hu Duanmin, directeur général adjoint du département de gestion administrative de l'entreprise.
L'entreprise a pris de nombreuses mesures pour empêcher la propagation du virus parmi les employés, telles que la distribution de masques, la vérification de la température corporelle et la désinfection des zones de travail.
"C'est seulement lorsque nos employés sont en bonne santé que nous pouvons atteindre notre objectif de production", indique M. Hu, qui est également convaincu que l'entreprise compensera les pertes causées par l'épidémie en ajustant le plan de production au deuxième trimestre.
"La situation est en train de s'améliorer. Le gouvernement a mis en oeuvre une série de mesures telles que la réduction des impôts et un soutien financier pour nous aider à survivre à cette période difficile", ajoute M. Hu. "En février, nous pouvons économiser 1,4 million de yuans (environ 200.000 dollars), ce qui compense une partie de nos dépenses."
La société Yamaha Motor Solutions est une autre entreprise japonaise qui a repris ses activités à Xiamen, dans le Fujian. A ce jour, environ 85% de sa main-d'œuvre a repris le travail.
Outre les mesures de prévention et de contrôle des épidémies nécessaires dans les ateliers, l'entreprise utilise également une plate-forme de travail en ligne pour réduire les déplacements professionnels et organise des vidéoconférences afin d'éviter tout contact étroit parmi les employés.
La société JTEKT Steering Systems (Xiamen) a repris sa production le 17 février. "Actuellement, environ 87% de nos employés sont revenus. Toutes les lignes de production ont démarré", constate Peng Daohong, directeur général adjoint de l'entreprise. Il estime que la capacité de production en février n'atteindra que 25 % du plan précédent.
"Nous espérons revenir à une situation normale en mai et juin", précise M. Peng. "L'influence de l'épidémie est temporaire. À long terme, nous sommes confiants dans l'économie chinoise."
