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L’économie de la région de la Grande Baie touchée par le virus

French.china.org.cn | Mis à jour le 19. 02. 2020 | Mots clés : Grande Baie,épidémie

Les perturbations et les incertitudes engendrées par l’épidémie de nouveau coronavirus représentent l’épreuve la plus importante pour le développement de la région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao, mis en œuvre officiellement il y a un an.

Mardi a marqué le premier anniversaire du plan de développement de la région de la Grande Baie dévoilé par le gouvernement central. Cependant, l’impact de la propagation du coronavirus est actuellement la plus grande incertitude pour la région, explique Ding Meng, stratégiste pour la branche macanaise de la Banque de Chine.

Macao n’a enregistré aucun cas de coronavirus depuis le 4 février et les autorités locales ont annoncé lundi, que les casinos de cette capitale mondiale des jeux d’argent réouvriraient jeudi, après avoir été fermés pendant 15 jours pour enrayer le virus. Toutefois, les bars et les karaokés, ainsi que les autres structures de divertissement, resteront fermés.

L’économie de la ville dépend du tourisme et des jeux d’argent, note Ding Meng, qui ajoute qu’il faudra du temps pour que l’activité dans ces secteurs puissent pleinement rebondir. Selon lui, la suspension des voyages − annoncée à la fin janvier et dont la durée est indéterminée − affecte les touristes de la partie continentale de la Chine prévoyant de se rendre à Hong Kong ou Macao. L’épidémie a souligné l’importance de stimuler la diversification de l’économie de la ville, pour que celle-ci soit tirée par des secteurs autres que les jeux d’argent.

Mardi, Hong Kong comptait 61 cas de personnes atteintes par le coronavirus, selon le South China Morning Post. La province méridionale chinoise de Guangdong (la région la plus touchée par le virus en-dehors de la province de Hubei) comptait quant à elle 1328 cas confirmés ce lundi, d’après la Commission provinciale de la Santé.

L’épidémie a eu un impact sur la reprise du travail et de la production dans la province, qui ne peut être ignoré: « On ne sait toujours pas quand nous reprendrons le travail, car il nous faut l’accord des autorités provinciales », explique M. Hu, directeur des ventes d’un entreprise de production de papier à Dongguan.

De son côté, le coronavirus effectue une pression considérable sur Hong Kong, qui sort tout juste de plusieurs mois de troubles sociaux. Signe des dégâts engendrés par ce double coup dur, le taux de chômage de la ville est passé à 3,4 % entre novembre 2019 et janvier 2020, soit une hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport aux chiffres d’octobre-décembre 2019, indiquaient mardi les données officielles locales.

Le taux combiné de chômage dans les secteurs liés à la consommation et au tourisme s’est maintenu à 5,2 %, le taux le plus élevé de ces trois dernières années; celui du secteur de la construction est passé à 5,7 %, son taux le plus élevé sur ces six dernières années. Le commerce local et la vente en gros ont également enregistré une détérioration de l’emploi.

Alors que les secteurs du transport de marchandises et des finances pourraient servir à contrebalancer l’impact du coronavirus sur l’économie locale, Hong Kong dépend de la partie continentale de la Chine pour sa croissance. Cela signifie que la reprise de l’économie locale est conditionnée par les efforts nationaux pour juguler l’épidémie et revigorer l’économie dans sa globalité, analyse Ding Meng.

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Source:french.china.org.cn