En Chine, l’ouverture du marché des capitaux se poursuit

L’ouverture du marché des capitaux de Chine s’accélère. Les capitaux étrangers seront autorisés à détenir pleinement des sociétés de gestion de fonds communs à partir du 1er avril, soit une année en avance par rapport à ce qui était prévu, a fait savoir vendredi dernier la Commission de réglementation des valeurs mobilières de Chine (CSRC).

Les plafonds sur les participations étrangères seront aussi supprimés pour les sociétés de gestion de contrats à terme et les sociétés de courtage, à partir du 1er janvier et 1er décembre respectivement, a-t-elle également indiqué.

La CSRC passera en revue les demandes des institutions financières étrangères souhaitant ouvrir leurs propres filiales en propriété exclusive ou augmenter leur participation dans les joint-ventures (JV) en Chine, a-t-elle précisé, ajoutant qu’elle continuerait de faire progresser l’ouverture du marché des capitaux.

« Cette mesure montre que l’ouverture du marché des capitaux de Chine continue de s’accélérer avec une détermination ferme. […] Cela permettra de renforcer la capacité des marchés de capitaux à soutenir la transformation économique chinoise et à stimuler la coopération entre la Chine et le reste du monde dans le secteur de la finance », explique Dong Dengxin, le directeur de l’Institut de finance et des valeurs mobilières de l’Université des sciences et technologies de Wuhan.

Plus spécifiquement, la poursuite de l’ouverture du secteur des fonds communs aux capitaux étrangers permettra d’augmenter et d’optimiser l’offre des fonds communs en Chine, réduisant la volatilité du marché et aidant les Chinois à mieux gérer leurs richesses, souligne-t-il.

La Chine a autorisé les capitaux étrangers à prendre le contrôle des sociétés de gestion de contrats à terme, des sociétés de gestion de fonds communs et des sociétés de courtage. Au mois de juillet, le bureau de la Commission de régulation pour un développement stable du système financier (affiliée au Conseil des affaires d’Etat) a annoncé pour 2020 la suppression complète des plafonds sur les participations étrangères dans ces secteurs.

Un certain nombre d’institutions financières étrangères ont bénéficié des politiques d’ouverture de la nation depuis 2018. La CSRC a approuvé les demandes du groupe suisse UBS, de la firme JPMorgan basée aux Etats-Unis et de la holding financière japonaise Nomura de prendre le contrôle de leurs JV de courtage respectives en Chine. L’américain Goldman Sachs et le japonais Daiwa Securities sont quant à eux toujours en attente d’une approbation.

« Alors que la Chine ouvre son secteur financier, les investissements étrangers dans les secteurs des valeurs mobilières, de la gestion des actifs et des assurances devraient observer une croissance rapide au cours des prochaines années », note Zhang Xiaotao, le doyen de la Faculté de commerce et d’économie internationale de l’Université centrale de finance et d’économie.

Selon lui, le secteur de la gestion des actifs en Chine jouit d’un marché gigantesque et d’un potentiel de croissance considérable, apportant de nombreuses opportunités aux institutions financières étrangères.