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En début de semaine, Washington révisera sa décision concernant Huawei comme prévu. Les Etats-Unis ont mis la société chinoise sur leur liste de contrôle des exportations le 15 mai, reportant les restrictions pendant trois mois à compter du 21 mai.
Même si ce sont peut-être les fournisseurs américains de Huawei qui se soucient davantage du résultat que le géant chinois des télécommunications, les États-Unis ne devraient pas essayer de prendre Huawei en otage pour tenter de forcer la Chine à accepter un accord commercial inéquitable.
Huawei est convaincu qu'aucune puissance ne pourra freiner le rythme avec lequel le monde franchira le seuil de la 5G et elle est tout aussi sûre de ses avantages en termes de leadership dans cette technologie, qui découle de ses efforts d’innovation et de sa prévoyance. La société chinoise consacre environ 20 milliards de dollars par an à la recherche et au développement et aurait déjà commencé ses recherches sur la technologie de télécommunication 6G de la prochaine génération.
Sa rentabilité a doté sa vision d’un sens pratique. Au cours du premier semestre de cette année, son chiffre d’affaires a atteint 401,3 milliards de yuans (57 milliards de dollars), en hausse de 23,2% d’une année sur l’autre, réalisant un bénéfice net d’environ 5 milliards de dollars. Le bénéfice net annuel de la société s’est quant à lui monté à environ 8,4 milliards de dollars.
Et de fait, Ren Zhengfei, fondateur et PDG de Huawei a même, dans sa plus récente interview avec les médias, remercié les États-Unis d’avoir fait savoir au monde à quel point Huawei était bon.
Le gouvernement américain devrait saisir cette occasion pour repenser sa décision concernant Huawei. Cependant, tous les signes suggèrent que les États-Unis ne changeront pas d'avis. Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, est toujours détenue au Canada à la demande des États-Unis, et rien n’indique qu’elle sera libérée.
Par conséquent, un autre délai de grâce, le cas échéant, ne sera qu'une tactique dilatoire. Le conseiller américain à la Sécurité nationale, John Bolton, a déclaré que Huawei était une source de « puces de Mandchourie » lors de sa visite à Londres au début de la semaine dernière, montrant que les États-Unis essayaient toujours de porter préjudice aux autres pays contre Huawei.
Pourtant, compte tenu de la promesse faite par Donald Trump lors de sa rencontre avec Xi Jinping en marge du sommet du G20 à Osaka, au Japon, fin juin, selon laquelle la question de Huawei serait réglée à la toute fin des négociations commerciales, il faut espérer que les États-Unis ne reviendront pas sur leur parole.
Si les États-Unis choisissent Huawei comme monnaie d'échange lors du prochain cycle de négociations commerciales avec la Chine, ils ne s'y engageront pas avec sincérité et respect. Si tel est vraiment le cas, alors les pourparlers ne mèneront à rien.
Source:french.china.org.cn |