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La CNPC et SINOPEC coopèrent pour la mise en valeur des réserves de pétrole et de gaz non exploitées en Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 10. 07. 2019 | Mots clés : CNPC,Sinopec

Deux géants chinois de l'énergie se sont unis lundi pour explorer trois bassins riches en pétrole et en gaz dans l'ouest de la Chine. Selon des analystes, cette initiative permettra d’accroître les réserves et la production afin de garantir la sécurité énergétique du pays.

Les sociétés China National Petroleum (CNPC) et China Petrochemical (Sinopec) mèneront conjointement des travaux de recherche et d'exploration dans les bassins de Djoungarie et du Tarim, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, ainsi que dans le bassin du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine.

« Cette collaboration entre la CNPC et Sinopec contribuera à augmenter les réserves de pétrole et de gaz et à garantir la sécurité énergétique », a déclaré mardi au Global Times Han Wenke, analyste de l'Institut de recherche sur l'énergie de la Commission nationale pour le développement et la réforme de Chine.

La coopération porte sur les droits d’exploration de 81 sites et couvre une superficie de 305 800 kilomètres carrés, a annoncé la CNPC sur son site internet.

« La Chine importe une grande quantité de pétrole et de gaz chaque année, ce qui constitue une menace pour la sécurité énergétique nationale », a déclaré mardi au Global Times Lin Boqiang, directeur du Centre pour la recherche en économie énergétique de Chine à l'Université de Xiamen.

Les données de l’Administration générale des douanes montrent qu’en avril, la Chine a importé 43,7 millions de tonnes de pétrole brut, d’une valeur de 14,4 milliards de dollars, et que les importations de gaz naturel ont atteint 10,6 milliards de mètres cubes au cours du mois, en hausse de 12,2 % sur un an.

La dépendance de la Chine vis-à-vis des importations d’énergie augmentant, il y a davantage de pression sur les installations de production et de stockage nationales, a noté M. Han.

« Les réserves de pétrole de la Chine sont constantes, ce qui signifie qu'il n'y a plus beaucoup de marge pour l’exploration et la production. Environ 70 % de la production de pétrole brut dépend des importations et 40 % du gaz naturel est importé », a noté M. Lin. « Mais la Chine dispose d'une énorme quantité de réserves de gaz non développées, par exemple de gaz de schiste. » 

Fin avril 2018, les réserves prouvées de gaz de schiste en Chine dépassaient 1 000 milliards de mètres cubes, selon le Rapport 2018 sur les ressources minérales de Chine. On estime que 3 milliards de mètres cubes de gaz de schiste sont l’équivalent à la combustion de 6 millions de tonnes de charbon, réduisant les émissions de dioxyde de carbone de 4,2 millions de tonnes

« Les réserves de gaz ne sont pas assez exploitées et la technologie n'est pas avancée », a ajouté M. Lin. « Les grandes sociétés pétrolières nationales ont accru leurs investissements afin d’effectuer des percées technologiques dans l'exploration pétrolière et gazière, dans le but de renforcer de manière dynamique le développement et la production. » La coopération entre les deux géants de l'énergie peut se compléter sur le plan technologique, mais surtout éviter des doublons et réduire les coûts, a-t-il noté. 

Les clients pourront acheter du gaz meilleur marché si CNPC et Sinopec peuvent réduire les coûts d'exploration et d'extraction en modernisant leurs technologies dans le cadre de la recherche commune, a enfin souligné M. Lin.

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Source:french.china.org.cn