Les talents de l’IA aussi rares que les artistes

Les ingénieurs spécialisés dans les algorithmes sont aussi rares que les artistes, toutes les industries en ont crucialement besoin et il faut un processus long d’engagement et d’expérience sur le terrain pour devenir compétent dans ce domaine, a déclaré au journal Global Times un Jeune leader mondial de Davos, en marge de la « Rencontre annuelle des nouveaux champions du Forum économique mondial (FEM) » qui a eu lieu à Dalian dans la province de Liaoning (nord-est).

Des rapports ont indiqué que la Chine avait besoin de millions d’ingénieurs en intelligence artificielle (IA), tandis que les leaders du secteur s’inquiètent que leurs collègues chinois ne fassent pas assez pour cultiver ces talents.

Gong Rujing, un Jeune leader mondial du FEM pour 2019 et fondateur de la société Happy Life Technology (HLT), a expliqué que dans les scénarios médicaux et de la santé pour les applications d’IA, les exigences pour les talents étaient élevées.

« Ceux-ci doivent être compétents dans leur domaine d’expertise. Ils doivent également posséder des capacités transdisciplinaires, de façon à pouvoir travailler sans problème avec les chirurgiens et les autres acteurs du monde médical », a-t-il expliqué.

HLT est une entreprise chinoise spécialisée dans les solutions de la santé soutenues par l’IA.

« Les sciences médicales sont également extrêmement chronophages. La patience et l’engagement sont donc nécessaires pour les spécialistes de l’IA, qui peuvent facilement trouver d’autres postes proposant des salaires élevés », a noté Gong Rujing. 

Les entreprises comme HLT tentent de fusionner l’avance relative de la Chine dans le domaine de l’IA (étant donné la population et la réserve de talents du pays) avec le secteur médical, qui est à la recherche d’une transformation vers un modèle soutenu par la recherche et l’innovation.

Selon le plan sur le développement sanitaire qui s’étend sur les quinze prochaines années, la Chine veut relever l’espérance de vie de sa population à 77,3 ans d’ici 2020 et 79 ans d’ici 2030, contre 76,34 ans en 2015.

Il est difficile de parvenir à une conclusion générale sur la façon dont l’IA peut fonctionner dans les mondes divers de la médecine, mais Gong Rujing a déclaré qu’en exploitant la puissance de l’IA, le cycle de développement clinique d’un médicament dans une entreprise chinoise avait été réduit de près d’un quart par rapport à sa durée d’origine.

Sur le long terme, l’IA permettra de réduire les coûts pour la recherche de nouveaux médicaments et traitements, à un niveau où les services médicaux peuvent être proposés à davantage de personnes à moindres coûts.

Dans un rapport publié le 20 mai, la société d’analyse de marché IDC a indiqué que l’informatique en nuage (cloud) et l’IA étaient les moteurs d’un nouveau type de services médicaux et de santé en Chine. 

Selon elle, l’IA sur les plateformes de cloud, la réalité virtuelle et la robotique seront appliqués à un large éventail de scénarios, de la chirurgie et de la convalescence à distance à la gestion de la santé.

Pour Gong Rujing, il est vital que l’IA soit utilisée pour aider les efforts de recherche de la Chine dans le développement de médicaments non génériques, car « les industries pharmaceutiques étrangères ne prennent pas l’initiative de développer des médicaments ciblant les maladies spécifiquement chinoises ».