Les entreprises américaines ne quittent pas la Chine (président de l'AmCham pour le sud de la Chine)

Par : Yann |  Mots clés : Chine-AmCham
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-06-2019

Les entreprises américaines ne se retirent pas de la Chine dans le cadre des tensions commerciales, car le marché de la consommation du pays est trop important pour être désavantagé, selon Harley Seyedin, président de la Chambre américaine de commerce (AmCham) pour le sud de la Chine.

"Je ne connais aucun membre ou entreprise ayant quitté la Chine", a indiqué M. Seyedin, lors d'une interview accordée à Xinhua.

L'économie chinoise progresse à un rythme relativement rapide, créant une demande de consommation et des opportunités d'investissement, a-t-il fait remarquer.

"Vous devez construire de nouvelles installations pour répondre à cette demande, sinon, vous perdrez votre part de marché. Une fois perdue, il sera difficile de la récupérer", a souligné M. Seyedin, ajoutant que des entreprises américaines présentes en Chine perdaient leur part de marché en faveur de concurrents européens en raison des frictions commerciales.

Une étude menée par la chambre montre que ses membres, dont la plupart sont des entreprises multinationales à capitaux étrangers, ont augmenté leurs budgets de réinvestissement 2019 en Chine d'un taux moyen important de 37,9% par rapport à 2018.

Le réinvestissement issu des bénéfices ne se reflète pas dans les données des investissements directs étrangers, ce qui prouve que les entreprises étrangères sont optimistes quant à la croissance à long terme de la demande de la consommation du pays, a expliqué M. Seyedin.

Avec l'évolution du marché de la consommation en Chine, les entreprises étrangères présentes dans le pays passent du "fabriqué en Chine" au "fabriqué pour la Chine", a-t-il souligné, ajoutant qu'environ 78% des entreprises produisaient à présent des produits et services en Chine pour le marché local, tandis que cette proportion était inférieure à 23% en 2003.

Le déplacement des chaînes de production hors de la Chine n'est pas aussi facile que cela puisse paraître, car le processus nécessite beaucoup de temps, d'investissements et de formation d'employés, a noté M. Seyedin.

"Ce n'est pas quelque chose que vous réalisez du jour au lendemain", a-t-il poursuivi.

La Chine possède des chaînes de production sophistiquées de produits de haute technologie et cela pourrait prendre des années ou même des décennies pour délocaliser de telles chaînes.

"La question est de savoir si vous économiserez réellement de l'argent en agissant ainsi?", a-t-il ajouté.

Même si des entreprises ont suspendu des projets d'investissement majeurs, en raison d'incertitudes causées par les tensions commerciales, elles ont cependant poursuivi leurs plans de réinvestissement de budgets plus petits, selon M. Seyedin.

"L'incertitude est l'ennemi de l'investissement, donc les personnes préfèrent attendre, mais cela ne signifie pas qu'elles n'investiront pas", a-t-il conclu.

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Source: Agence de presse Xinhua
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