Coup de froid sur les vins importés en Chine en 2018

Selon le Beijing Business Today, après des années de croissance rapide, l'enthousiasme des Chinois pour le vin importé a ralenti en Chine en 2018. Ainsi, l'année dernière, mis à part le Chili, qui a enregistré une croissance de 4,5% de ses exportations de vin vers la Chine, les chiffres concernant la France, l'Australie, l'Italie et l'Espagne ont tous connu une baisse.

Les exportations de vin de la France, première source de vins en bouteille importés en Chine en 2017, se sont montées à 880 millions d'euros, en baisse de 8,75% par rapport à l'année précédente. Les vins d'Espagne, qui représentaient la plus grande quantité de vin en vrac exporté vers la Chine en 2017, ont quant à eux vu leur valeur d'exportation baisser de 20,13% par rapport à l'année précédente, passant à 136 millions de d'euros.

La valeur des importations de vin de la Chine s'est établie à 3,17 milliards d'euros pour les onze premiers mois de 2018, soit une augmentation de 10,1% par rapport à l'année précédente, alors que l'année 2017 avait été marquée par une augmentation de 21,9%. Selon le site Internet du service de conseil de l'industrie, askci.com, le volume des importations chinoises de vin s'est établi à 670 716 kilolitres de janvier à novembre dernier, en baisse de 5,1% d'une année sur l'autre.

De leur côté, certains initiés du secteur estiment que le refroidissement de la ferveur des Chinois pour les vins importés pourrait permettre aux producteurs de vin nationaux de souffler un peu face à une concurrence féroce. La concurrence entre les vins importés et la poursuite de la baisse des prix réduisent encore les marges bénéficiaires des viticulteurs étrangers par rapport à leurs concurrents nationaux, ce qui oblige les distributeurs de vin à revoir de plus près leur équilibre entre les vins étrangers et les vins nationaux.