Envoyer [A A]

Huawei a d'autres batailles à gagner aux Etats-Unis (expert)

French.china.org.cn | Mis à jour le 13. 12. 2018 | Mots clés : Huawei
Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei Technologies


« Je suis fière de Huawei et fière de mon pays natal », a déclaré mercredi Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei Technologies, dans sa première déclaration publique après 10 jours de détention et sa libération conditionnelle au Canada.

Son arrestation a fait les gros titres dans le monde entier et a alimenté les tensions entre la Chine et les Etats-Unis concernant les inquiétudes américaines de longue date en matière de sécurité nationale.

Mme Meng a tenu ces propos sur son compte WeChat mercredi après-midi, heure de Beijing. « Je suis à Vancouver et suis maintenant avec ma famille [...] Merci à tous ceux qui se soucient de moi », a-t-elle posté.

Il a été autorisé à Meng Wanzhou d’être placée en liberté conditionnelle par un juge de Vancouver mardi après avoir payé une caution de 10 millions de dollars canadiens (7,5 millions de dollars). Sa caution comprenait 7 millions de dollars canadiens en espèces et 3 millions de dollars canadiens de garantie composée de biens de quatre associés, a rapporté mardi le journal The Star à Vancouver.

Elle devra retourner au tribunal le 6 février pour une audience de planification. Selon les termes de sa liberté conditionnelle, elle devra rester à son domicile de Vancouver de 23h à 6h du matin et porter un moniteur électronique à la cheville alors qu'elle attend le déroulement de son processus d’extradition devant les tribunaux canadiens.

Huawei a réitéré mercredi dans un communiqué que l'entreprise « se conforme à toutes les lois et réglementations en vigueur dans les pays et régions où nous opérons, y compris les contrôles à l'exportation ainsi que les sanctions des Nations Unies, des Etats-Unis et de l'UE ».

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang, a souligné lors d'une conférence de presse que la Chine avait fait clairement part de sa position sur le cas de Mme Meng au Canada et aux Etats-Unis. Il y a quelques jours, le ministère a convoqué les ambassadeurs des deux pays pour les exhorter à libérer Mme Meng ou faire face à « de graves conséquences ».

Les Etats-Unis disposent de 60 jours à compter du jour de l'arrestation de Meng Wanzhou pour déposer une demande d'extradition officielle auprès des autorités canadiennes. Le Canada accepte environ 90% des demandes d'extradition, a rapporté mardi le New York Times.

Des analystes ont avancé que Huawei, qui est le plus grand fournisseur mondial d'équipements de réseau de télécommunication, ne serait pas fortement affecté par le cas de Mme Meng.

Mais certains Chinois sur les réseaux sociaux ont suggéré que si l'affaire traînait, elle pourrait ruiner la carrière de l’accusée en tant que directrice financière de Huawei.

Le président états-unien Donald Trump a déclaré mardi dans un entretien avec Reuters qu'il pourrait intervenir auprès du Département de la Justice américain dans l'affaire de Mme Meng si cela pouvait contribuer à la conclusion d'un accord commercial avec la Chine.

Liu Weidong, chercheur à l'Institut d'études américaines de l'Académie des sciences sociales de Chine, a souligné mercredi au Global Times qu'il était incertain de ce que M. Trump pouvait réellement faire en raison de la séparation des pouvoirs de l'Etat aux Etats-Unis.

« Le cas de Mme Meng ne devrait pas affecter les négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis et il ne devrait pas être politisé », a déclaré M. Liu.

« Mais il ne fait aucun doute que les Etats-Unis ont des préoccupations politiques avec Huawei depuis longtemps, avant même que la guerre commerciale ne débute », a-t-il avancé.

Les Etats-Unis ont également indiqué envisager de lancer un nouvel avertissement aux citoyens américains, en particulier les dirigeants d'entreprises se rendant en Chine, déclarant que la Chine pourrait se venger de l'arrestation de Meng Wanzhong, a rapporté Reuters citant des sources anonymes.

Parallèlement, le Bureau de la sécurité de l'Etat de Beijing a déclaré mardi que le Canadien Michael Kovrig faisait maintenant l'objet d'une enquête pour suspicion d’avoir « compromis la sécurité nationale de la Chine ».

M. Kovrig est un ancien diplomate canadien et est maintenant conseiller chez International Crisis Group.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé que l'employeur de M. Kovrig n'était pas une ONG enregistrée en Chine continentale et que les activités de ses employés sur le territoire seraient en violation du droit chinois.

1   2   >  


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn