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Des investissements pour stimuler l’Afrique

French.china.org.cn | Mis à jour le 07. 09. 2018 | Mots clés : Afrique,FOCAC,Djibouti

Les entreprises chinoises encouragées à investir 10 milliards de dollars en Afrique

Cette semaine, alors que des accords d’une valeur de plusieurs milliards de dollars ont été signés au cours du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) de Beijing, des spécialistes ont indiqué que les investissements de la Chine ne généraient pas seulement de la valeur économique pour les deux parties, mais qu’ils aidaient également les partenaires africains à améliorer leur capacité pour l’industrialisation.

Mardi, un mémorandum d’entente (MoU) a été signé à Beijing en présence du président djiboutien Ismail Omar Guelleh par des représentants de l’Autorité des ports et des zones franches de Djibouti et la société China Merchants Shekou Industrial Zone Holdings (CMSK), une filiale de l’entreprise d’Etat China Merchants Group (CMG).

Selon la division commerciale de développement étranger de la CMSK, ce MoU fait partie des efforts pour améliorer le développement urbain et la mise à niveau industrielle de Djibouti, mais également pour transformer la ville de Djibouti en un centre international de livraison, ainsi qu’une porte pour la logistique et les services financiers modernes.

Il fait également partie du plan pour mettre en œuvre l’initiative proposée par la Chine des nouvelles Routes de la soie, ainsi que des huit initiatives chinoises pour la coopération sino-africaine annoncées lors du Sommet du FOCAC, a indiqué la division dans une déclaration publiée mercredi.

Les huit initiatives incluent l’importation de davantage de produits africains non primaires, l’augmentation des investissements des entreprises, la hausse du nombre de vols directs, ainsi que la mise en place d’un centre de coopération environnementale, d’un Institut d’études africaines et de programmes de sécurité pour combattre les pirates et les terroristes.

Le week-end dernier, avant le début du sommet, divers accords ont également été signés, incluant un accord pour un projet de ligne ferroviaire de 2407 km entre Port-Soudan et la capitale du Tchad N’Djaména, ainsi qu’un contrat de 3,5 milliards de dollars (3 milliards d’euros) pour construire le quartier d’affaires de la nouvelle capitale égyptienne.

Investissement contre commerce

Afin de mieux mettre en œuvre les huit initiatives, les entreprises chinoises ont également été encouragées à investir au moins 10 milliards de dollars en Afrique au cours des trois prochaines années, selon l’agence d’information Xinhua.

D’après Xu Weizhong, le directeur de l’Institut d’études africaines affilié à l’Institut des relations internationales contemporaines de Chine, il existe une tendance qui devrait faire de l’investissement une force motrice plus grande que le commerce et la sous-traitance de projets pour stimuler la coopération économique entre la Chine et les pays africains.

Les PME — notamment celles qui ont réussi à la suite des mesures de réforme et d’ouverture de la Chine— ont un potentiel considérable pour réussir sur le marché africain, indique-t-il.

Au cours des trois dernières années, la moyenne annuelle des investissements directs chinois en Afrique a été de 3 milliards de dollars US. A la fin 2017, les investissements chinois en Afrique atteignaient les 100 milliards de dollars et impliquaient pratiquement tous les pays du continent.

La Chine est en train de réaliser un « bond » dans les investissements en Afrique, alors que les projets se sont élargis pour inclure les infrastructures, le e-commerce, la technologie mobile et Internet. La coopération est aujourd’hui plus concernée par les besoins des marchés intérieurs, explique Toumert Al, le directeur marocain de la Faculté d’éducation internationale de l’Université des affaires étrangères de Chine.

En-dehors de la vente des produits de base, la Chine possède également la part du lion des produits haut de gamme et haute qualité sur le marché africain, souligne-t-il. Par ailleurs, l’administration électronique est un secteur prometteur, car les entreprises, qui sont profondément ancrées dans les villes chinoises, bénéficieraient également de la gouvernance dans les villes africaines.

Les investissements n’ont pas seulement pour objectif de générer de la valeur économique pour les deux parties, mais également d’aider les entreprises africaines à être mieux impliquées dans la révolution industrielle de ce siècle et à progresser dans la chaîne de valeur mondiale, note Toumert Al.

Dans le cadre de l’initiative d’édification des capacités annoncée au cours du Sommet du FOCAC, la Chine va mettre en place en Afrique dix « Ateliers Luban » — nommés ainsi en l’honneur du légendaire charpentier, ingénieur et inventeur éponyme chinois— pour la formation professionnelle des jeunes Africains.

Le pays va également former 1000 Africains « de haut calibre », proposer 50000 bourses gouvernementales aux étudiants africains, parrainer des séminaires et des opportunités d’ateliers pour 50000 Africains, et inviter 2000 jeunes Africains en Chine pour des échanges.

D’après Xu Weizhong, il devrait y avoir une demande plus importante en transferts de technologies chinoises sur le marché africain, notamment dans l’agriculture moderne, mais également dans les secteurs industriels et de production manufacturière.

Cependant, les pays africains doivent avoir une compréhension réaliste des produits et des technologies dont ils ont besoin, plutôt que de simplement exiger les dernières technologies chinoises ou celles les plus en vue.

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Source:french.china.org.cn