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Les perspectives d’emploi incitent plus d’étudiants à revenir en Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 20. 08. 2018 | Mots clés : emploi,étudiants

Le nombre d’étudiants chinois revenant de l’étranger a enregistré une forte croissance du fait de meilleures perspectives d’emploi en Chine, mais également du durcissement des politiques de travail et d’immigration à l’étranger.

En 2017, 608 400 étudiants chinois sont partis à l’étranger et 480 900 sont revenus, selon le ministère de l’Education. L’année dernière, près de 80 % des étudiants ont choisi de revenir en Chine après avoir terminé leurs études à l’étranger, soit près de 30 % de plus par rapport à 2007 et environ 5 % par rapport à 1987.

Dimanche, un Rapport sur l’emploi et l’entrepreneuriat des Chinois revenus en Chine, se basant sur un sondage de 2190 Chinois rentrés de l’étranger au mois de juillet, a été publié conjointement par le Centre pour la Chine et la mondialisation (un think-tank de Beijing) et le site internet de recrutement Zhaopin.

Quelque 40 % des personnes interrogées ont choisi de rentrer en Chine du fait du nombre plus important d’opportunités d’emploi, tandis que 27 % d’entre eux craignaient que les réglementations étrangères en matière de travail et d’immigration entravent leur carrière.

A leur retour, la majorité des Chinois ayant étudié à l’étranger préfèrent toujours travailler dans les villes chinoises de premier rang. Environ 20 % des personnes interrogées ont choisi de travailler à Beijing, suivie par la province de Guangdong (incluant Guangzhou et Shenzhen) et Shanghai, à 14,6 % et 11,4 % respectivement.

Selon Li Qing, un chercheur du think-tank en charge de la rédaction de ce rapport, les mesures favorables pour les étudiants ayant étudié à l’étranger jouent une part importante dans l’afflux des étudiants diplômés à l’étranger dans les villes de premier rang.

Ces avantages incluent des incubateurs spéciaux de projets, des financements, des réductions d’impôt et un accès facilité à la résidence permanente.

Même si les villes de deuxième rang ont déployé une série de mesures favorables pour attirer les talents, notamment par des subventions au logement, les politiques dans ces zones urbaines tendent à favoriser les étudiants diplômés en Chine sur ceux rentrant de l’étranger.

Zhang Xiaobing, qui a obtenu un MBA à l’université de Toronto en 2016, a fondé une entreprise spécialisée dans les ressources humaines dans le Parc scientifique de Zhongguancun à Beijing.

« Je suis revenu créer mon entreprise à Beijing, car j’aime cette atmosphère et je vois les opportunités à faire des affaires ici, explique-t-il. Le gouvernement m’a apporté une aide considérable pour débuter mon activité, notamment la gratuité du loyer, des réductions fiscales et des financements. »

D’après le rapport, même si 40 % des étudiants ayant étudié à l’étranger ont trouvé leur premier emploi en moins d’un mois et près de 95 % en moins de six mois, 80 % d’entre eux gagnent moins que ce à quoi ils s’attendaient.

Li Qiang, le directeur marketing de Zhaopin, explique que la surprise exprimée par un grand nombre d’entre eux sur leurs salaires relativement faibles met en évidence un écart considérable entre les attentes et la réalité parmi les étudiants revenus en Chine. Selon lui, ceux-ci présentent une confiance excessive et connaissent mal les meilleurs canaux pour trouver du travail, ainsi que les compétences recherchées par les employeurs.

Par ailleurs, lorsqu’ils reviennent et commencent leurs recherches d’emploi, ils se trouvent en concurrence avec ceux ayant déjà une certaine expérience de travail, souligne Li Qiang.

Selon lui, « il n’est pas possible de peser le pour et le contre sur le plan directement financier, car les étudiants diplômés à l’étranger ont d’autres avantages, comme un développement personnel accru et une vision plus large ».



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Source:french.china.org.cn