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Promouvoir le développement de l’Asie par l’ouverture

French.china.org.cn | Mis à jour le 09. 05. 2018 | Mots clés : Bo'ao
Le 10 avril, à la cérémonie d’ouverture du Forum de Boao pour l’Asie,le président Xi Jinping et son épouse Mme Peng Liyuan prennent une photode groupe avec les dirigeants étrangers invités au forum.


La conférence annuelle 2018 du Forum de Boao pour l’Asie (FBA) s’est clôturée le 11 avril. Depuis la première conférence annuelle en 2001, c’est la 17e conférence annuelle du FBA. Au début, le FBA s’est focalisé uniquement sur l’Asie, mais aujourd’hui, il est devenu un pont reliant l’Asie et le monde et une plate-forme d’échanges internationaux unissant le caractère asiatique et l’influence mondiale.

Dans cette conférence annuelle, les experts et dirigeants de différents domaines venus de différentes régions du monde ont étudié et exploré ensemble le développement de l’Asie et les nouvelles idées, voies et modes de la mondialisation.

La tendance positive de l’économie asiatique

« Il y a 18 ans, j’ai participé à la préparation et à la conception du forum en tant que vice-ministre des Affaires étrangères en charge des affaires asiatiques. À cette époque, la crise financière asiatique se calmait. Lors d’une visite à Boao, Bob Hawke, ancien premier ministre de l’Australie, Fidel Valdez Ramos, ancien président des Philippines, Morihiro Hosokawa, ancien premier ministre du Japon ont créé d’un commun accord un forum asiatique permettant aux peuples de la région Asie de discuter ensemble et de se coordonner pour promouvoir le développement asiatique et relever les défis ensemble. C’est ainsi que naquit le FBA. » Wang Yi, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères de la Chine a rappelé la première intention du Forum le 10 avril.

Depuis son lancement, le FBA suit attentivement les grands sujets de l’actualité tels que la coopération économique asiatique, son nouveau rôle au XXIe siècle, le développement durable et l’avenir de l’Asie, pour apporter sa contribution au développement économique de l’Asie et à son intégration dans la mondialisation.

D’après le rapport annuel 2018 du FBA sur le développement des économies émergentes, en 2017, les pays au sein des onze économies émergentes (E11), mentionnées pour la première fois dans un rapport publié lors du Forum de 2010, regroupant l’Argentine, le Brésil, la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la République de Corée, le Mexique, la Russie, l’Arabie saoudite, l’Afrique du Sud et la Turquie, ont connu une croissance annuelle du PIB de 5,1 %, soit 1,4 point de plus que celle de l’économie mondiale. En tant que plus grande économie émergente, la Chine a connu une croissance de 6,9 %, apportant une contribution de plus de 30 % à l’économie mondiale.

Le Rapport annuel sur la Compétitivité asiatique 2018 publié aussi par le FBA a évalué la compétitivité de 37 économies asiatiques depuis huit ans. D’après Zhou Wenzhong, ancien secrétaire général du FBA qui vient tout juste d’être remplacé : « On peut évaluer le développement économique de l’Asie et la promotion de son influence à travers le changement des pays en tête de la compétitivité au cours des huit dernières années. » Pendant vingt ans, les économies asiatiques en voie de développement ont connu une croissance annuelle moyenne de 6,8 %, une vitesse plus rapide que les autres régions du monde. D’après M. Zhou, ce développement est dû au libre-échange dans le monde. Face à l’anti-mondialisation, toutes les économies asiatiques doivent continuer à promouvoir le libre-échange et à faciliter les investissements pour faire évoluer l’intégration régionale en Asie.

Toutefois, face à la montée du protectionnisme, l’intégration économique en Asie doit faire face à des défis : l’anti-mondialisation bien sûr mais aussi la réduction de la chaîne mondiale d’approvisionnement par des entreprises transnationales etc. D’après Lin Guijun, vice-président de l’Université des relations économiques et commerciales avec l’étranger, il est impératif de nouer un Partenariat économique régional global (PERG) de haute qualité dans le cadre de l’intégration asiatique et renverser la tendance de l’anti-mondialisation, afin de stimuler une croissance économique et commerciale plus rapide de l’Asie.

L’ouverture chinoise n’a pas de point final

Cette année marque le 40e anniversaire de la réforme et de l’ouverture de la Chine. Le « nouveau point de départ de la réforme » a constitué un sujet brûlant pendant le FBA 2018. Le long du couloir qui conduit au centre de conférence du FBA, des photos et des vidéos s’affichent sur plus de 30 mètres et racontent les histoires au cours de ces 40 années de changement.

Dans l’après-midi du 10 avril, lors de la session parallèle consacrée au « 40e anniversaire de la réforme et de l’ouverture : la Chine et le monde », les invités ont discuté autour du sujet « Comment la Chine a changé le monde ». L’ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a effectué sa première visite en Chine dans les années 1970. Maintenant, chaque année, il vient en Chine six ou sept fois. Témoin privilégié de la réforme et de l’ouverture de la Chine, il a vu de ses propres yeux les changements dans de nombreux domaines. D’après M. Raffarin, la Chine a créé son propre mode de développement grâce à « la civilisation ouverte et la croissance inclusive ».

En 40 ans, le poids du PIB chinois dans celui du PIB mondial a augmenté de 1,8 % à 15 % en 2017.

Lors de la session, les participants ont été invités à écrire sur un tableau leurs sentiments pour la réforme et l’ouverture chinoises depuis 40 ans. L’ancien secrétaire général de l’ONU et désormais nouveau président du conseil d’administration du FBA, Ban Ki-moon, a écrit : coexistence et prospérité commune. Comme le président Xi Jinping a indiqué dans le discours inaugural du FBA, « la réforme et l’ouverture sont une grande entreprise qui a permis à la Chine de se développer et de progresser ensemble avec le monde ». « La Chine a montré le sens des responsabilités d’un grand pays. D’‘‘introduire de l’étranger’’ en Chine à ‘‘aller à l’international’’, de l’adhésion à l’OMC à l’initiative ‘‘la Ceinture et la Route’’, la Chine a apporté une contribution majeure à la recherche des réponses aux crises financières asiatique et mondiale et contribué pour plus de 30 % à la croissance mondiale depuis plusieurs années consécutives, devenant ainsi le principal stabilisateur et moteur de la croissance mondiale. »

Le chemin que nous avons parcouru montre que tout le monde est perdant en pratiquant le protectionnisme. Le président Xi Jinping a indiqué : « C’est grâce à l’ouverture que la Chine a réussi son développement économique pendant quatre décennies, et dans l’avenir, une plus grande ouverture sera indispensable si la Chine veut que son économie se développe vers la qualité. » Pour ce faire, la Chine a annoncé des mesures majeures telles que : l’assouplissement considérable des conditions d’accès au marché dans le secteur financier et dans celui de l’assurance et a promis de veiller à assurer l’application effective des importantes mesures d’ouverture, la création d’un environnement plus attractif pour les investissements en renforçant la transparence et la protection des droits de propriété intellectuelle et en encourageant la concurrence, la prise d’initiative pour accroître les importations en réduisant les droits de douane.

Cette année, une centaine d’entreprises parmi les 500 plus grandes sociétés mondiales ont participé à la Conférence annuelle du FBA. Les entreprises participantes sont spécialisées dans les domaines les plus divers. En effet, les entrepreneurs du monde apprécient grandement cette opportunité d’observer la Chine de très près et de connaître la tendance des politiques futures de la Chine. Le FBA est ainsi devenu une plate-forme pour trouver des opportunités commerciales et pour chercher des coopérations en Chine dans un environnement plus ouvert.

Le partage et l’ouverture changent le monde

En passant en revue les thèmes des conférences annuelles précédentes du FBA, on peut constater que « l’Asie », « le monde », « l’ouverture » et le principe du « gagnant-gagnant » sont les mots qui ont les plus fortes occurrences. Le secrétaire général de l’ONU António Guterres a indiqué lors du Forum qu’il est impossible de réaliser une mondialisation équitable à travers l’isolationnisme, le protectionnisme et l’exclusivisme.

Lors des sessions parallèles sur la « Route maritime de la Soie du XXIe siècle et la coopération économique panocéanique » et « le partage des expériences réussies dans le cadre de l’initiative ‘‘la Ceinture et la Route’’ », les invités ont tous appelé à une coopération gagnant-gagnant. Carlos Gutiérrez, l’ancien secrétaire au Commerce américain a indiqué que la construction de l’initiative « la Ceinture et la Route » proposée par la Chine concerne non seulement la connexion des infrastructures, mais aussi la connexion « souple » des politiques et du commerce, ce qui est favorable à la suppression des obstacles dans le processus d’intégration régionale. Kent Calder, directeur du Centre des études sur l’Asie de l’Est de l’Université Johns Hopkins a souligné que dans le contexte de réforme et d’ouverture, l’initiative « la Ceinture et la Route » avancée par le président Xi Jinping renforce la connectivité entre les pays et promeut la mondialisation.

Juste avant le FBA, la relation commerciale entre la Chine et les États-Unis a attiré tous les regards. Lors du FBA, le premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong a indiqué que la concurrence entre les grandes puissances a toujours existé mais qu’elle doit respecter le principe d’interdépendance et se conformer aux règles du jeu reconnues par tous, affirmant clairement : « L’augmentation unilatérale des droits de douane viole les règles de l’OMC. » Il a aussi rappelé qu’au lieu de prêter attention au déséquilibre commercial avec tel ou tel pays, il faudrait davantage mettre l’accent sur l’équilibre économique général en concertation avec l’ensemble du reste du monde.

Revenant sur l’avenir de l’Asie, Zhou Wenzhong a reconnu qu’il subsiste encore des incertitudes pour l’économie mondiale et que la force motrice de la croissance durable n’est pas suffisante. Pour entrer dans un nouveau cycle de croissance de haut niveau, l’innovation est indispensable sur le plan des technologies, des systèmes et des conceptions. « Une Asie plus ouverte, motivée par l’innovation est un moteur inépuisable pour la paix et la prospérité du monde. »

Il en va de même avec la croissance économique mondiale. Comme Wang Yi, conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères l’a dit lors du Forum : « Tous les pays qui embrassent la mondialisation réussiront! »


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Source:La Chine au Présent