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Les Etats-Unis priés de saisir l’initiative Made in China 2025

French.china.org.cn | Mis à jour le 11. 04. 2018 | Mots clés : Made in China 2025,Etats-Unis
Décembre 2017 : des travailleurs inspectent le fret ferroviaire devant être expédié en Argentine dans une usine de Ziyang située dans la province du Sichuan (sud-ouest). [Crédit photo: VCG]


Les Etats-Unis sont priés de comprendre correctement l’initiative « Made in China2025 », qui adhère aux principes de transparence, d’ouverture et d’équité, tandis que l’enquête américaine de section 301 est infondée et a déformé la signification de cette initiative, a déclaré mardi le ministère chinois du Commerce (MOFCOM).

Cette initiative vise à propulser la modernisation du secteur de la production en Chine, qui est ouverte à toutes les entreprises opérant dans le pays, incluant les entreprises chinoises et étrangères, a indiqué le MOFCOM sur son compte WeChat.

En réalité, plusieurs entreprises américaines ont déjà pris part à des projets liés à cette initiative, comme le programme d’aviation C919. Celui-ci fait partie d’une démarche ambitieuse de la part de la Chine d’élever le statut de son industrie aéronautique, d’après le site internet de la Commercial Aircraft Corporation of China (COMAC).

Des entreprises comme General Electric (GE) et Honeywell ont été des fournisseurs majeurs pour le C919, qui a réalisé son vol inaugural en mai 2017.

L’initiative Made in China 2025 inclut des indicateurs, qui forment une ligne directive prévisible pour le futur développement industriel. Cependant, ceux-ci ne sont pas obligatoires, souligne le MOFCOM.

Les enquêtes de section 301 du Bureau du représentant américain au commerce (USTR) reflètent les inquiétudes du pays sur la possibilité que la Chine surpasse un jour les Etats-Unis dans la production de pointe, poussée par l’intégration de l’informatisation et de l’industrialisation, estime Cong Yi, un professeur d’économie à l’Université de finance et d’économie de Tianjin: « Les Etats-Unis commencent à sentir que leur suprématie dans la technologie et l’innovation va vraisemblablement être disputée un jour. »

D’ici 2020, 40 % des pièces nécessaires et des machines pourraient être approvisionnées au niveau national dans les secteurs de l’aérospatial, des télécommunications, de la production électrique et des machine, selon l’initiative Made in China 2025, dont les détails sont publiés sur le site du gouvernement.

D’ici 2025, ce sont 70 % des équipements fondamentaux et des matériaux de base, qui pourraient être approvisionnés au niveau national.

En fait, le gouvernement américain a mal interprété l’initiative, particulièrement en ce qui concerne la compréhension des objectifs soulignés par le gouvernement chinois. « Il s’agit simplement d’une façon d’exprimer la planification industrielle et il ne s’agit pas d’indicateurs fixes à atteindre », explique Cong Yi.

L’initiative Made in China 2025 est conforme aux obligations de la Chine dans le cadre de l’OMC, à savoir transparente, ouverte et non discriminatoire, a déclaré le vice-ministre chinois du Commerce, Wang Shouwen, lors d’une conférence de presse le 4 avril.

Ce dernier a également noté que de nombreux autres pays avaient des indicateurs et une planification similaires, comme les Etats-Unis avec la National Information Infrastructure (NII) sous l’ancienne administration Clinton et l’objectif de Barack Obama de doubler les exportations américaines, qui servaient également d’objectifs directeurs.

Des transferts technologiques équitables

Les membres de l’OMC s’accordent à faciliter la mise à disposition d’une assistance technique aux autres membres, notamment aux pays en développement, d’après la présentation détaillée de l’OMC sur les transferts de technologie.

« Cela a toujours été une démarche volontaire pour les entreprises étrangères en Chine de travailler avec leurs homologues chinoises en matière de coopération technologique. Il s’agit d’un choix que les entreprises font pour elles-mêmes », explique Cong Yi.

Selon une autre source proche du secteur des semi-conducteurs et souhaitant rester anonyme, il n’y a aucune preuve concrète que les entreprises étrangères aient été contraintes d’échanger leurs technologies avec leurs partenaires chinois.

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Source:french.china.org.cn