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Le soutien aux nouveaux moteurs économiques

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 02. 2018 | Mots clés : nouveaux moteurs économiques,e-commerce,secteur de la livraison,sécurité des informations personnelles


Une nouvelle directive se concentre sur le e-commerce, le secteur de la livraison rapide et la sécurité des informations personnelles.

 

La Chine s’efforce de poser de solides fondations pour un développement plus sain de ses nouveaux moteurs économiques. Le 23 janvier, le Bureau général du Conseil des affaires d’Etat (c’est-à-dire du gouvernement populaire central) a publié une directive sur le développement concerté du e-commerce et du secteur de la livraison rapide.

 

Celle-ci indique clairement qu’un système complet et mieux réglementé de partage d’informations devrait être mis en place dans les activités de e-commerce et de livraison. La protection des données sera quant à elle renforcée.

 

Avec le développement rapide de ces deux secteurs au cours des dernières années, le e-commerce et la livraison se sont retrouvés de plus en plus enchevêtrés. Pour autant, certaines contradictions subsistent dans les réglementations les gouvernant, limitant le développement de chacun, note la directive, qui introduit ainsi une série de nouvelles mesures.

 

La nouvelle directive requiert une mise en synergie des efforts de la part des différents ministères, incluant le ministère du Commerce (MOFCOM), le Bureau national des postes et télécommunications, la Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR), ainsi que le ministère des Transports.

 

Les règles sur le partage et la protection des données, que ce soit dans le e-commerce ou les services de livraison, seront plus complètes et plus inclusives. Des systèmes d’évaluation des risques seront mis en place concernant certains problèmes, comme la mauvaise communication et les pertes de données. Les échanges et le partage des informations et des données seront renforcés entre les deux secteurs pour en améliorer l’efficacité, à condition que les informations personnelles des consommateurs continuent d’être protégées, indique la directive.

 

Selon une déclaration publiée par le Département du commerce international et de l’information affilié au MOFCOM, le ministère a réalisé des essais pour le développement concerté des secteurs du e-commerce et de la livraison dans onze villes de Chine. Cela a permis de récolter une expérience précieuse, notamment dans la coordination du partage des informations et des données.

 

La déclaration indique également que la directive compte mettre à profit les leçons tirées de ces expériences, lorsque les améliorations seront étendues à tout le pays.

 

Ouyang Cheng, un chercheur du Ali Research Institute spécialisé dans le développement international du e-commerce, estime que la directive aidera les deux secteurs à être mieux régulés et permettra de poser des fondations solides.

 

Le marché de ces deux secteurs est colossal et enregistre une croissance phénoménale: « Le e-commerce [chinois] a représenté 40 % du e-commerce à travers le monde en 2017. Avec la forte dynamique que nous connaissons, la Chine pourrait vraisemblablement représenter la moitié du e-commerce mondial d’ici un à deux ans », indique-t-il.

 

Pour Ouyang Cheng, « avec un développement aussi rapide, il est important d’améliorer les réglementations concernées, afin de s’assurer que la croissance du marché est stable et saine ». Selon lui, le gouvernement central concentre ses efforts dans l’amélioration des directives, car la Chine est capable de devenir le marché leader dans ce secteur.

 

« La Chine a embrassé un développement robuste du e-commerce et de la logistique, qui lui est associée. Nous avons un nombre relativement important d’expériences à partager avec les autres pays à cet égard. Mais pour cela, nous devons non seulement être le chef de file sur le plan du volume commercial, mais plus encore, avoir un marché bien régulé et sain », souligne le chercheur.

 

Un rapport publié en septembre dernier par le Centre de recherche sur le e-commerce de Chine montre que le volume commercial du marché chinois du e-commerce a atteint les 13350 milliards de yuans (1700 milliards d’euros) au premier semestre 2017, enregistrant une croissance de 27,1 % en glissement annuel. Par ailleurs, les entreprises chinoises de service de e-commerce fournissaient au mois de juin 2017 près de 3,1 millions d’emplois directs et plus de 23 millions d’emplois indirects.

 

« Le e-commerce, la logistique et la finance sont les éléments les plus importants pour développer une activité », explique Ouyang Cheng. Selon lui, l’écart entre les données, le e-commerce et la logistique n’a pas été comblé: « L’un des problèmes, qui existe dans le secteur de la livraison rapide, est que les dirigeants d’entreprise de livraison ne sont pas prêts à partager leurs ressources en données avec les fournisseurs de services de e-commerce par peur des fuites d’informations. […] Je pense que le soutien de la directive au partage intersectoriel des données aidera à protéger ces deux secteurs. »

 

Pour Ouyang Cheng, le partage des données entre les deux secteurs permettra de les aider à réduire leurs coûts de façon importante et effective, permettant ainsi aux clients de réaliser des économies.

 

« Par exemple, pour une entreprise basée sur le e-commerce, qui gère des bases de production à la fois dans les provinces du Shandong et du Zhejiang: lorsque celle-ci reçoit une commande de la part de clients à Beijing, elle peut directement contacter les services de livraison, afin de faire livrer ses produits à partir de leur site de production [le plus proche] dans le Shandong », explique-t-il.

 

La nouvelle directive encourage par ailleurs les gouvernements locaux à s’assurer de l’unité dans la gestion et l’utilisation de logos sur les véhicules de livraison, ainsi que leur enregistrement. Elle appelle également à une meilleure éducation des transporteurs sur les règles de transport et la sensibilisation à la sécurité. De plus, les gouvernements locaux sont encouragés à proposer un meilleur accès et d’autres avantages aux véhicules de livraison lors de certaines périodes.

 

Dans le même temps, les destinations finales de livraison - comme les résidences et les universités - devraient être équipées avec des structures de réception des colis, en tant que structures requises de service public.

 

Pour Zhao Guojun, le directeur du Centre de recherche et développement des postes de l’Université des postes et télécommunications de Beijing, c’est la première fois que les structures de service ont été définies à l’extrémité de la chaîne de livraison, en tant qu’installation publique.

 

« Cette définition permettra de résoudre les problèmes auxquels nous étions confrontés auparavant, comme le fait de devoir trouver les lieux exacts pour déposer les colis à livrer. Le plus gros problème était le prix du terrain, ou de l’espace, car l’utilisation d’un terrain à des fins commerciales peut parfois coûter très cher. Désormais, avec cette définition en tant que service public, il sera bien plus facile pour les terminaux de livraison d’obtenir de l’espace. »

 

La réduction des coûts de production et la réalisation d’un développement plus vert pour les deux secteurs sont également prônées dans la directive. Des normes seront clarifiées en faveur des emballages respectueux de l’environnement, en ce qui concerne les livraisons à partir des plateformes de e-commerce. Le gouvernement appellera également à une application élargie des matériaux et des technologies plus écologiques.



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Source:french.china.org.cn