La Chine est le pays enregistrant la plus forte croissance au monde en matière de développement des nouvelles énergies. Il lui a fallu moins d’une décennie pour devenir le premier installateur au monde d’énergie éolienne et solaire.

Aujourd’hui, la capacité en éolien de la Chine avoisine les 180 gigawatts (GW), pour environ 120 GW de capacité solaire. En 2016, l’énergie éolienne et solaire a représenté 5,1 % de l’alimentation électrique totale au niveau national.

La demande absolue en énergie est colossale et ce niveau de développement des nouvelles énergies et de la transformation énergétique est sans précédent. Tout en soutenant le développement de l’économie, le développement des nouvelles énergies doit gérer le conflit entre une structure énergétique basée principalement sur le charbon et la pression en faveur de la protection environnementale.

Or, la distribution des centrales utilisant les nouvelles énergies n’est pas compatible avec la distribution de la demande énergétique, rendant difficile la duplication par la Chine de la stratégie des pays développés dans le développement des nouvelles énergies.

Ce développement rapide des nouvelles énergies est apparu à la lumière de trois défis majeurs : les coûts, un marché étranger en diminution et les limitations des projets éoliens et solaires.

Le développement des nouvelles énergies en Chine a utilisé au mieux ses avantages en matière de production. Alors qu’il accusait autrefois un certain retard par rapport aux pays développés, le secteur des nouvelles énergies a tiré parti des coûts de production à grande échelle, afin de développer le secteur domestique.

En Chine, le coût des modules photovoltaïques a chuté de 90 % au cours de la dernière décennie. Cet avantage en a entraîné d’autres en matière de talents et de technologie, qui sont devenus in fine des avantages sur le marché. Rien de tout cela n’aurait pu arriver sans le soutien des fabricants chinois.

Dernier point et non des moindres : la Chine offre une voie que d’autres pays

peuvent suivre. Le succès du secteur des nouvelles énergies montre qu’avec un soutien politique et social adéquat, les pays en développement faisant face à une forte pression pour la protection environnementale peuvent développer les nouvelles énergies de manière encore plus rapide que les pays développés, en utilisant l’avantage du pays « suiveur ».

Au cours des dernières années, les pays développés - notamment les pays européens - ont envoyé un message biaisé, selon lequel les nouvelles énergies ne sont faites que pour les riches et nécessitent d’importantes subventions. Les pays en développement peuvent difficilement se permettre de développer les nouvelles énergies de cette façon.

Sans planification d’ensemble et en se basant uniquement sur le marché, le secteur des nouvelles énergies pourrait connaître des difficultés à court terme et des progrès lents.

Le succès de la Chine a proposé un exemple pour le monde en développement, notamment pour ceux ayant des ressources limitées, qui doivent faire face à des défis environnementaux considérables.