La Chine résoudra le problème du gaspillage de l’énergie renouvelable d’ici 2020, a annoncé mardi Nur Bekri, le directeur de l’Administration nationale de l’énergie (NEA), lors de la Conférence nationale de travail sur l’énergie.

« Les taux de perte dans l’énergie éolienne et solaire devraient diminuer respectivement de 6,7 et 3,8 points de pourcentage en 2017, et le taux d’utilisation de l’énergie hydroélectrique atteindra cette année les 95 % », a-t-il déclaré.

Nur Bekri a par ailleurs souligné, que la Chine était « devenue un leader mondial dans le développement des énergies non-fossiles » et que le pays avait réalisé de grands accomplissements dans le développement des nouvelles énergies et des énergies renouvelables.

La capacité nouvellement ajoutée des énergies renouvelables en Chine représente 40 % de la croissance mondiale, avec une capacité totale représentant jusqu’à 656 gigawatts (GW). De plus, les coûts de construction des centrales éoliennes et solaires ont été réduits respectivement de 20 % et 60 %. Selon Nur Bekir, la Chine se place en tête du nombre de projets d’énergie hydroélectrique, éolienne, solaire et nucléaire en construction au niveau mondial.

Le pays va renforcer la supervision du développement et de l’utilisation des énergies renouvelables, établir un système de quotas sur l’électricité générée par les énergies renouvelables et pousser le secteur à participer à une commercialisation de l’électricité basée sur le marché.

Le pays va suspendre ou reporter l’équivalent de 150 GW de projets de centrales au charbon et diminuer de plus de 20 GW les capacités obsolètes d’électricité produite par les centrales au charbon d’ici 2020. La part du charbon dans le mix énergétique total de la Chine sera limitée à 55 % d’ici 2020, soit 7 points de pourcentage de moins qu’en 2016.

La NEA va continuer à renforcer la réforme du côté de l’offre dans les secteurs du charbon et de l’énergie au charbon au cours de l’année prochaine en réduisant les capacités obsolètes et en augmentant celles de haute qualité, afin d’assurer un approvisionnement suffisant en énergie, des prix stables, ainsi qu’une offre et une demande équilibrées.

« Cependant, la Chine ne devrait pas prendre de décisions hâtives dans la réduction de la capacité du charbon et ce combustible continuera de jouer un rôle majeur dans le mix énergétique de la Chine au cours des 20 prochaines années », explique Wu Lixin, directrice adjointe du Département de recherche et de planification stratégique de l’Institut chinois de recherche sur le charbon.

« Le pays abrite un tiers des réserves mondiales de charbon et continue de faire face à un problème de ressources insuffisantes en pétrole et en gaz », souligne-t-elle.

Pour Wu Lixin, les différentes énergies renouvelables ont chacune leur propre inconvénient et aucune d’entre elles ne peut remplacer le charbon en tant que combustible le plus important de Chine.