L’indépendance croissante de la Chine en électronique de pointe

Par : Sofia |  Mots clés : Chine,électronique,de pointe
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-11-2017

Plus de 85 % des composants électroniques clés dans la défense nationale et les équipements chinois de haute technologie sont désormais fabriqués nationalement, ce qui signifie que le pays a la capacité d’être auto-suffisant en ce qui concerne les composants électroniques de pointe.

 

Au cours de la dernière décennie, l’écart technologique entre la Chine et les traditionnelles puissances de l’électronique - comme les Etats-Unis - est passé de quinze à cinq ans, explique Diao Shijing, le directeur des Technologies de l’information au ministère de l’Industrie et des technologies de l’information.

 

Dans le même temps, le taux de composants électroniques clés fabriqués en Chine dans la défense et les équipements de pointe est passé de 30 % à 85 %. « La Chine est désormais pleinement capable de produire des composant électroniques de pointe fiables et sécurisés, et elle dépendra de moins en moins des importations », indique M. Diao.

 

Le rattrapage par la Chine de son retard dans les secteurs des composants électroniques clés, les puces informatiques et les logiciels - qui représentent l’ « âme des technologies de l’information » - est un « accomplissement remarquable si l’on considère la vitesse à laquelle les autres pays se développent également », note-t-il.

 

Ces domaines ne sont pas seulement cruciaux pour les grandes industries notamment la défense, Internet et la production manufacturière moderne, mais ils affectent également notre vie quotidienne par des objets comme les ordinateurs portables ou encore les smartphones.

 

« Les composants électroniques de pointe et les puces informatiques produits en Chine sont passés d’inutilisables il y a dix ans à composants clés de projets majeurs dans la défense et les sciences, des programmes spatiaux aux sous-marins en eau profonde », explique M. Diao.

 

Par le passé, la Chine dépendait principalement des importations car il lui manquait les talents et les moyens nécessaires pour fabriquer des produits électroniques de pointe ou développer des logiciels informatiques. « Cette dépendance exposait la défense de la Chine et ses infrastructures électroniques aux menaces externes », ajoute-t-il.

 

Pour faire face à ces problèmes, le Conseil des affaires d’Etat a fait en 2006 du développement de composants électroniques clés, de puces informatiques et de logiciels l’un des seize projets scientifiques et technologiques nationaux à accomplir d’ici 2020.

 

Cela a déclenché « une nouvelle ère pour la Chine dans la construction d’une industrie électronique de pointe auto-suffisante et sécurisée », explique Wei Shaojun, l’ingénieur technologique en chef pour ce projet.

 

Cependant, le fossé technologique était « colossal », note-t-il. Les performances des unités centrales (UC) informatiques de la Chine n’étaient que de 7 % de celles des UC étrangères, ce qui limitait fortement la capacité d’encodage des développeurs chinois.

 

Pour combler ce fossé, la Chine a organisé 100 entreprises pour qu’elles se concentrent sur « la suppression des obstacles technologiques, la facilitation de l’innovation et l’édification d’un écosystème durable pour la recherche et le développement », explique M. Wei.

 

La demande toujours plus grande de la Chine en composants électroniques sécurisés pour la défense et les équipements scientifiques majeurs a également alimenté ce développement.

 

Désormais, les puces électroniques chinoises atteignent 50 à 70 % des performances des puces étrangères et « il n’y a pas de différence notable dans les applications de base », ajoute Wei Shaojun.

 

Dans les applications de pointe, le Sunway TaihuLight - le supercalculateur le plus puissant au monde - est par exemple entièrement composé de puces chinoises.

 

Au cours du XIXe Congrès national du PCC en octobre, tous les ordinateurs utilisés pour le transfert de fichiers ont également été produits en Chine et « pas un seul ordinateur n’a planté », indique Wei Shaojun.

Source:french.china.org.cn
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