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La Chine donnera la priorité à la qualité de la croissance

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 10. 2017 | Mots clés : La Chine la priorité la croissance

 

Photographes et journalistes lors d’une conférence de presse à Beijing jeudi sur le rapport du secrétaire général Xi Jinping remis au XIXe Congrès national du Parti communiste de Chine

 

La priorité de la Chine a changé pour passer désormais à une croissance de qualité plus élevée, et ne visera dorénavant plus le doublement du PIB du pays dans son plan de développement en deux étapes de 2020 à 2050. C’est ce qu’un haut responsable a déclaré jeudi. « La principale raison, c’est que la contradiction majeure dans la société chinoise a changé, le développement économique du pays étant passé d’une phase de croissance à un rythme élevé à une phase de développement de qualité élevée », a indiqué Yang Weimin, vice-directeur du Bureau du groupe directeur central sur les affaires financières et économiques, lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée après la clôture du XIXe Congrès national du Parti communiste chinois (PCC).

 

Le problème le plus saillant auquel le pays fait face n’est pas une capacité industrielle inappropriée, mais l’insuffisance de la qualité de la croissance économique, selon M. Yang. Il a cependant nié que le pays allait abandonner les objectifs de taux de croissance. Cette rupture la plus évidente avec le passé, a–t–il déclaré, a été prise par le Congrès du Parti afin de mieux mettre en œuvre la nouvelle vision pour le développement.  

 

Dans son allocution prononcée lors de la session d’ouverture du XIXe Congrès national du PCC, Xi Jinping, secrétaire général du Comité central du PCC, a fait savoir que la Chine allait devenir une société de moyenne aisance d’ici à 2020, et que le Parti avait élaboré un plan en deux étapes à partir de 2020 jusqu’au milieu du XXIe siècle pour que la Chine se développe en un « grand pays socialiste moderne ».

 

Au cours de la première étape, de 2020 à 2035, le PCC tirera parti des fondations édifiées par la société de moyenne aisance pour déployer quinze années d’efforts afin de faire en sorte que la modernisation socialiste soit fondamentalement réalisée. Au cours de la seconde étape, de 2035 au milieu du XXIe siècle, le PCC, prenant appui sur la réalisation fondamentale de la modernisation, travaillera d’arrache–pied pendant quinze autres années pour que la Chine se développe en un grand pays socialiste moderne qui est prospère, fort, démocratique, culturellement avancé, harmonieux et beau.

 

Selon M. Yang, cette vision montre que l’économie parviendra à la modernisation socialiste avec quinze années d’avance.

 

« La modernisation sera davantage multiforme que la seule croissance du PIB, en prenant plus en compte le bien–être social, l’équilibre régional, la sécurité nationale et la cohésion politique, mais elle se réalisera d’une façon qui sera unique à la Chine », a noté Yukon Huang, chercheur au Carnegie Endowment for International Peace et ancien directeur pour la Chine de la Banque mondiale.

 

De manière générale, c’est l’optimisme qui domine quant aux dividendes que la Chine va obtenir de cette réunion clé qui se déroule tous les cinq ans.

 

Des incertitudes pour le secteur financier

 

La politique économique de la Chine sera plus mûre et constante, et elle répondra non seulement davantage aux conditions nationales, mais elle se préoccupera plus des questions clés relatives à la population et donnera la priorité à leur bien–être, selon Liu Zhiqin, chercheur à l’Institut Chaoyang pour les études financières de l’Université Renmin de Chine. « Il n’y aura pas de fluctuations excessives de la croissance économique pour les périodes à venir », a–t–il remarqué, ajoutant que le secteur financier demeure la seule incertitude.

 

Selon les analystes, la Chine sera confrontée à des problèmes dans le secteur financier au cours des prochaines décennies, le principal concernant les modalités de l’ouverture accrue de son marché des capitaux. La communauté internationale nourrit aussi de grands espoirs quant à une libéralisation accrue de son marché des capitaux, a noté M. Liu.

 

La Chine a cependant la confiance et la capacité pour faire progresser les réformes financières afin d’ouvrir davantage le marché des capitaux, comme le montre la dernière transaction du pays sur des emprunts d’Etat en dollars à Hong Kong, a–t–il remarqué. Le ministère des Finances a annoncé son projet d’émettre des emprunts d’Etat libellés en dollars pour un montant de 2 milliards de dollars à Hong Kong et a entamé des discussions avec des investisseurs potentiels afin d’ouvrir un peu plus le secteur financier chinois.

 

M. Huang a déclaré que le Congrès du Parti avait appelé les entreprises du secteur privé à apporter un soutien plus important, mais aussi recommandé que les entreprises d’Etat soient plus fortes et plus grandes. Ce dernier point, selon lui, renforce l’idée selon laquelle beaucoup parmi les plus grandes entreprises d’Etat sont considérées comme des « champions industriels nationaux » de la Chine. « Pour l’instant, Beijing a encouragé l’option de la réformes ‘douce’ en diversifiant l’actionnariat des entreprises d’Etat. Ce qu’il faut maintenant, c’est plus de clarté dans les secteurs où l’implication de l’Etat n’est pas fortement justifiée tout en préservant, voire même en renforçant, le rôle de l’Etat dans d’autres secteurs. »

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Source:french.china.org.cn

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