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La Chine souhaite attirer plus de talents internationaux

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 09. 2017 | Mots clés : talents



Avec le départ des ouvriers qualifiés et le manque de personnel étranger de haut niveau, la Chine est en retard sur le reste du monde dans l’attraction d’une main d’œuvre internationale. Il lui faut rapidement prendre des mesures pour résoudre ce problème.


Shanghai est la région la plus compétitive de Chine dans l’attraction des travailleurs internationaux de haut niveau. Cependant, la municipalité n’atteint que 3,9 points dans un système d’évaluation en six parties, qui inclue l’échelle et la structure pour les travailleurs internationaux, les mesures pour en attirer davantage, mais également la qualité de vie attendue.


Le score maximum pour chacune de ces six parties est de un point. Shanghai passe donc tout juste le « test », selon le rapport intitulé Livre bleu des talents régionaux, qui fut publié lundi par le Centre pour la Chine et la mondialisation - un think-tank indépendant basé à Beijing - et l’Institut des études du développement de l’Université d’économie et de finance du Sud-Ouest située à Chengdu, dans la province du Sichuan.


La proportion des travailleurs internationaux en Chine est largement inférieure à la moyenne internationale. En 2015, seulement 0,06 % de la population du pays était étrangère, tandis que la moyenne mondiale se situait à 3,3 %, indique le rapport, qui cite diverses sources des Nations unies.


Dans le même temps, le pays est également touché par la fuite des talents. Au moins 35 millions de Chinois continentaux travaillent à l’étranger.


« Même si certains de ces émigrants chinois sont des ouvriers techniques, la plupart ont un bon niveau d’éducation et possèdent une licence, voire des diplômes plus élevés, en ingénierie ou en science et technologie. Il est fort possible qu’ils s’installent dans les pays développés », indique le rapport.


Les employés internationaux sont distribués de manière inégale à travers le pays. Shanghai obtient le score le plus élevé concernant la proportion de travailleurs internationaux.


« Il y a eu une bonne planification de haut niveau pour l’introduction de talents internationaux. Il manque cependant une autorité administrative clé, qui supervise le travail et le soutien légal nécessaire à tout cela », ajoute le rapport, selon lequel un corps gouvernemental spécial devrait être mis en place pour aider à gérer

l’introduction des travailleurs étrangers dans le pays.


Tout en proposant une immigration et des mesures de travail plus flexibles pour attirer du personnel étranger, le rapport suggère également de donner des cartes vertes aux Chinois devenus citoyens d’autres nations, afin de promouvoir leur retour pour servir leur pays.


« La Chine a soutenu l’introduction de talents internationaux depuis la mise en œuvre de la réforme et de l’ouverture. Cependant, il n’y a eu que peu de progrès réels au cours des années. La raison principale est que la politique d’immigration de la Chine, ainsi que l’administration des entrées et des sorties [du territoire], étaient relativement strictes par le passé », explique Li Qing, un chercheur du Centre pour la Chine et la mondialisation et l’un des auteurs du rapport.


Selon lui, les régions développées et sous-développées de la Chine devraient user de stratégies différentes pour attirer les ouvriers talentueux. Les métropoles de l’est du pays devraient créer des environnements de travail et de vie plus favorables et plus adaptés pour attirer les travailleurs étrangers.


Plutôt que d’attirer des employés de haut niveau dans des domaines divers, les régions sous-développées devraient plutôt se concentrer sur ceux qui seraient susceptibles de soutenir les industries clés locales.


Avec l’engagement de la Chine dans l’initiative des nouvelles Routes de la soie, les travailleurs internationaux sont de plus en plus importants. « Alors que la Chine met en œuvre cette initiative, nous ne pouvons pas travailler correctement sans l’aide de travailleurs internationaux », explique Wang Huiyao, le président du Centre pour la Chine et la mondialisation.


Xie Shouguang, le directeur des Editions académiques des sciences sociales, estime que la Chine devrait attacher plus d’importance à la recherche sur les mesures, mais également accorder plus d’attention à l’introduction de personnel international : « La recherche sur les sujets liés aux travailleurs étrangers de haut niveau est faible en Chine », explique-t-il.


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Source:french.china.org.cn