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Initiative des Nouvelles Routes de la Soie : des opportunités pour l'Europe !

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 07. 2017 | Mots clés : Soie

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Thomas Wagner

Sous le titre Comment la Chine s'apprête à conquérir le monde avec 900 milliards de dollars, on pouvait lire sur le site de l'influent magazine Der Spiegel, le 15 mai, un reportage sur le Forum « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale à Beijing. À la mi-août de l'année dernière, ce magazine très lu en Allemagne titrait déjà, au sujet de l'initiative chinoise, Objectif : la domination mondiale. La veille, le 14 mai, c'était la chaîne allemande ZDF qui a publié sur son site l'article Contester la Chine désintéressée. Selon l'article, l'objectif chinois derrière « la Ceinture et la Route » serait rien moins que la « mise en place d'un empire » ainsi que le formulent les journalistes qui y voient une « globalisation à la chinoise ». L'initiative des Nouvelles Routes de la Soie doit avant tout apporter « plus de pouvoir à la Chine », affirme le documentaire signé ZDF.

C'est clair, le scepticisme et la réserve sont de mise chez les journalistes d'Europe occidentale. Depuis que le président Xi Jinping a annoncé, en 2013, l'initiative de construire conjointement la « Ceinture économique de la Route de la Soie » et la « Route de la Soie maritime du XXIe siècle », les voix critiques se multiplient, et pas seulement en Europe de l'Ouest.

Un expert qui connaît ces craintes comme personne, c'est le citoyen helvétique Dr. Thomas Wagner. Diplômé de médecine et juriste, il fut, de 1982 à 1990, maire de la ville de Zürich, avant de se reconvertir, de 1990 à 2002 en tant que vice-maire chargé des transports publics urbains et de la gestion des eaux, de l'électricité et du gaz de Zürich. Depuis, l'homme âgé de 73 ans a pris sa retraite, mais il reste actif en tant que président de la Société Suisse-Chine, une ONG qui existe depuis 1945 et s'occupe d'encourager les échanges économiques et culturels entre la Chine et la Suisse.

Le jumelage Zürich-Kunming : histoire d'un succès

Déjà en 1982, soit quatre ans seulement après le début de l'ouverture de la Chine et la première année de son mandat de maire de Zürich, Thomas Wagner commença à tâter le terrain en Chine et lança l'initiative du jumelage avec Kunming, capitale de la province du Yunnan dans le Sud-Ouest. Les avis critiques et les doutes ne manquaient pas, à l'époque déjà, en particulier dans les médias, se rappelle-t-il.

« À cette époque, la Chine était pour la Suisse et pour l'Occident une terra incognita. Les préjugés étaient nombreux et personne ne connaissait le pays. C'est pourquoi je me suis trouvé, pendant les premières années du jumelage avec Kunming, au cœur de la tourmente : "Qu'est-ce que ça va rapporter ? On va dépenser de l'argent qui ne profitera qu'à d'autres !'' entendait-on glapir de tous les côtés. »

Mais Dr. Wagner tint le cap car il avait reconnu l'immense potentiel de ce pays en développement rapide et il était fasciné par les Chinois et leur culture. « Avec le recul, il est clair que c'était une bonne décision, affirme-t-il aujourd'hui. Car la situation s'est complètement transformée depuis. Aujourd'hui, les gens qui me critiquaient alors viennent me voir pour me demander de les aider à ouvrir des portes en Chine. » « Ce résultat montre bien que l'opinion publique peut se tromper et se laisser entraîner dans des raisonnements erronés sur la base de fausses hypothèses », résume-t-il.

Ce partenariat de villes Zürich-Kunming existe depuis déjà 35 ans. Les deux parties peuvent dire qu'il a porté des fruits abondants. Grâce à l'aide de Zürich, Kunming s'est hissée au rang de ville modèle sur bien des plans, qu'il s'agisse de l'approvisionnement en eau ou du traitement des eaux usées, du réseau de bus urbain ou la préservation de bâtiments et de paysages classés. Ici aussi, le succès est venu parce qu'on avait Zürich comme modèle.

La Suisse a également tiré son projet du projet. Jusqu'en 2002, l'année où M. Wagner quittait son poste au conseil municipal, la ville de Kunming a signé pour plus de 50 millions de francs suisses (environ 45 millions d'euros) de contrats directs. Le retour sur investissement a été impressionnant, affirme sans fausse modestie M. Wagner.

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Source: La Chine au Présent

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