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Le boom de l'économie du partage

French.china.org.cn | Mis à jour le 21. 07. 2017 | Mots clés : partage

Le 26 août 2014, la Conférence nationale sur Internet s'est tenue au Centre international de conférences de Beijing.

Alors que vous travaillez au bureau, votre voiture repose au parking et vous coûte même parfois les frais de stationnement. Peut-être vous êtes-vous déjà fait cette réflexion : existe-t-il un moyen pour que mon véhicule, dont je n'ai pas besoin en ce moment, soit, à l'inverse, rémunérateur ?

Il y a trois ans, la réponse à cette question a été apportée. En 2013, une plate-forme de location d'automobiles, iCarsclub, a été lancée. Elle met à profit les voitures privées inutilisées pour augmenter l'offre de transport urbain ; en même temps, elle assure un complément de revenus aux propriétaires.

Pour le moment, iCarsclub couvre 16 grandes et moyennes villes, réunit plus de 600 000 propriétaires inscrits et comptabilise un million de locataires. Ce mode de consommation commence à prendre de l'ampleur. En février dernier, le concurrent d'iCarsclub, Atzuche.com, a levé 400 millions de yuans lors de son troisième tour de financement.

Ces deux dernières années, dans le domaine du transport, l'économie du partage s'est immiscée dans le quotidien de la population chinoise, allant des applications d'appel de taxi avec Didi Chuxing aux applications de vélos en libre-service avec Ofo.

Selon les estimations du centre sur l'économie du partage relevant du Centre national des informations, le marché de l'économie du partage en Chine a généré en 2016 un chiffre d'affaires s'élevant à 3 452 milliards de yuans, soit une augmentation de 103 % par rapport à l'année précédente, avec 600 millions d'usagers, soit 100 millions de plus qu'en 2015.

Cet organisme prédit que l'économie du partage maintiendra un rythme de croissance annuel soutenu, autour de 40 % en moyenne et pèsera plus de 10 % dans le PIB à l'horizon 2020.

Un droit d'utilisation partagé

L'économie du partage se définit comme un nouveau mode de consommation qui permet le transfert provisoire du droit d'utilisation d'un objet entre des personnes qui ne se connaissent pas, dans le but d'en tirer un certain bénéfice. L'objectif fondamental est de mettre à profit notamment les biens, la main-d'œuvre et les ressources éducatives et médicales non exploités.

L'Internet, surtout l'Internet mobile, constitue un terrain fertile pour l'économie du partage. Selon les données du réseau de services professionnels PricewaterhouseCoopers, le marché international de l'économie du partage vaudrait 15 milliards de dollars à l'heure actuelle, un chiffre qui devrait grimper à 335 milliards en 2025.

En octobre 2015, les propositions du XIIIe Plan quinquennal chinois ont fait avancer pour la première fois l'ambition de « développer l'économie du partage », événement qui a marqué l'intégration officielle de ce mode de consommation dans le programme stratégique du pays. En mars 2016, l'Avis directeur sur la promotion de la consommation écologique, rédigé par dix organismes dont le Commission nationale du développement et de la réforme, a proposé de soutenir l'économie du partage et d'encourager l'utilisation des biens privés non utilisés, le développement ordonné du covoiturage sur Internet, la location de véhicules et de logements privés, et même l'échange d'objets inusités.

Pionnier de l'économie du partage, Airbnb est la plate-forme leader mondial dans les services de location de vacances, célèbre dans le monde entier. Cette plate-forme met en relation voyageurs et propriétaires qui souhaitent louer leur habitation disponible, ce qui permet aux touristes de s'offrir une chambre à un prix nettement inférieur au tarif traditionnellement appliqué dans les hôtels. L'équivalent chinois d'Airbnb se nomme Xiaozhu.com. Cette plate-forme qui dénombre 100 000 logements répartis dans plus de 250 villes a enregistré en 2016 des transactions pour un total de plus d'un milliard de yuans. À ses débuts, Xiaozhu.com proposait à la location uniquement des canapés (couchsurfing) et des chambres individuelles, attirant majoritairement des étudiants diplômés partant en voyage ou des jeunes cherchant du travail. Mais le portefeuille de clients s'élargit à mesure que le concept de l'économie du partage se popularise. Outre des jeunes dans la vingtaine, le site Web séduit également des jeunes d'une trentaine d'années et sert des visées de plus en plus variées : vacances étudiantes, escapades en famille, déplacements professionnels, séjours de formation, etc.

Le fondateur de Xiaozhu.com, Chen Chi, croit dur comme fer à l'avenir de ce mode de consommation. Selon lui, la réussite de Xiaozhu.com se fonde sur la multitude de chambres libres, le service de mise en relation des individus et l'accueil chaleureux que les hôtes réservent à ces invités qu'ils ne connaissent pourtant pas. Ces chambres privées ne génèrent aucun coût, contrairement à celles proposées dans les hôtels (main-d'œuvre, loyer…). Leur location équivaut à l'exploitation de ressources disponibles. La tâche principale de Xiaozhu.com consiste à aider les propriétaires à recevoir des locataires, pour que les deux parviennent à briser la glace et à se faire mutuellement confiance.

« D'une part, la Chine compte plus d'un milliard d'habitants, d'une grande mobilité ; d'autre part, le pays abrite d'innombrables logements vides ou en partie vides. La judicieuse combinaison des deux assure au marché un avenir prometteur », prédit Chen Chi.

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Source: La Chine au Présent

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