2% des châteaux de Bordeaux appartiennent à des propriétaires chinois

Par : Laura |  Mots clés : Bordeaux ,châteaux ,propriétaires chinois
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-04-2017

2% des châteaux de Bordeaux appartiennent à des propriétaires chinois



Selon China Business News, qui a rapporté des estimations de l'industrie, plus de 150 des châteaux vignobles -ou 2%- de la région viticole de Bordeaux, dans le sud-ouest de la France, appartiennent aujourd'hui à des propriétaires chinois.

Cherchant à aller au-delà des importations, les investisseurs dans les châteaux visent à « verrouiller » les vins fins dès la phase de production pour leur marché en plein essor, où la consommation de vin a progressé de 6,9% d'une année sur l'autre, faisant de la Chine le numéro un mondial avec 1,72 milliard de litres en 2016.

Bordeaux a connu une poussée explosive des investisseurs chinois au cours de la dernière décennie, alors qu'il a fallu en comparaison près de 70 ans aux acheteurs belges pour acquérir plus de 100 châteaux dans la région, a déclaré Li Lijuan, directeur marché immobilier international chez Christie's en Chine.

D'après un ouvrage publié par l'industrie intitulé « Le Vin, le Rouge, la Chine », les acheteurs chinois dépensent en moyenne de 5 à 10 millions d'euros pour un château dont le vignoble peut s'étendre sur une surface allant de 10 à 30 hectares. Parmi les entreprises investisseuses les plus récentes figurent des filiales de la société viticole chinoise Changyu et le conglomérat alimentaire Bright Food Group et COFCO.

Les analystes soulignent quant à eux que l'évaluation des châteaux dépend de leur emplacement, de leurs conditions de drainage, de leur production historique, de leur patrimoine et de leur reconnaissance.

Selon Li Lijuan, le rendement des investissements peut atteindre 10% pour ceux qui ont des canaux de commercialisation et de vente en Chine, ajoutant que les acheteurs chinois considèrent également les châteaux comme un lieu de villégiature familiale ou de bons investissements immobiliers à long terme.

« Il y a environ 20 ans, l'économie chinoise a été stimulée par des capitaux étrangers, y compris des capitaux français, alors qu'aujourd'hui c'est Bordeaux qui peut profiter de l'aide de la Chine pour conserver son niveau de classe mondiale », a pour a part déclaré Somalina Nguon-Guignet, directrice générale du spécialiste de l'immobilier français IFL, dont les propos ont été rapportés dans le livre. « La France devrait se sentir heureuse de l'intérêt qu'elle suscite de la part des investisseurs étrangers ».

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