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Face à la montée du protectionnisme, la Chine et l'Australie choisissent la coopération et le libre-échange

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 03. 2017 | Mots clés : protectionnisme,coopération , libre-échange,Australi, Li Keqiang

 

La Chine et l'Australie ont signé vendredi une série d'accords bilatéraux et ont décidé de renforcer le libre-échange entre les deux principales économies d'Asie-Pacifique, dans ce qui constitue un véritable vote de confiance pour la coopération régionale face à la montée du protectionnisme.

En visite en Australie, le premier ministre chinois Li Keqiang et son homologue australien Malcolm Turnbull ont assisté à Canberra à la signature de plusieurs documents de coopération dans des domaines comme l'économie et le commerce, l'innovation, l'agriculture, l'alimentation, la propriété intellectuelle, la sécurité en matière d'application de la loi, le tourisme et l'éducation.

De son côté, Li Keqiang a déclaré lors du forum de coopération économique et commerciale Australie-Chine organisé à Sydney que les deux pays ont également entamé des négociations pour étendre l'Accord de libre-échange Chine-Australie (ChAFTA) à d'autres domaines, en particulier les services et l'investissement.

Dans un contexte de nouvelle réalité mondiale qui semble s'orienter vers le protectionnisme et un sentiment antimondialisation, la Chine et l'Australie offrent un exemple parfait de la façon dont le libre-échange ne conduit pas forcément à des combats où chacun rend coup pour coup, mais génère plutôt des gains pour les deux parties.

L'Australie, un pays abondant en ressources naturelles, a besoin de la mondialisation pour son commerce international, tandis que la Chine, le plus grand pays commerçant du monde, a besoin d'un marché ouvert.

En tant que plus grand partenaire commercial de l'Australie depuis 8 ans, la Chine s’est montrée un acheteur loyal de tout ce que celle-ci produit, du minerai de fer à la poudre de lait, et en même temps un vendeur passionné de tout ce qu’elle-même peut fabriquer. L'Australie est d’ailleurs devenue le huitième partenaire commercial de la Chine.

Le montant du commerce bilatéral entre la Chine et l'Australie a atteint 104 milliards de dollars US (96,25 milliards d’euros) en 2016, soit au moins 1 500 fois plus depuis que les deux nations ont établi des relations diplomatiques en 1972.

Par ailleurs, les deux pays ont signé le ChAFTA en 2015, ce qui a eu pour conséquence de faire baisser immédiatement les droits de douane, permettant ainsi au bœuf, au vin, aux fruits et autres produits australiens d'avoir un accès plus facile au marché chinois.

En ce qui concerne l'industrie vitivinicole, avant la signature du ChAFTA, la Chine était le deuxième plus grand marché de l’Australie, avec une valeur d'environ 320 millions de dollars US (296 millions d’euros) en 2015-2016, mais le vin australien était soumis à des droits de 14% avant même qu'il n’arrive sur les rayonnages chinois.

Mais aujourd’hui, environ un an plus tard, avec des droits réduits à 5,6%, la Chine est devenue le plus grand marché du vin australien, avec une valeur actuelle de près de 375 millions de dollars US (347 millions d’euros) par an.

Dans le cadre du ChAFTA, une troisième vague de réductions de droits a eu lieu en janvier. Lorsque l'accord sera pleinement mis en œuvre, 96% des marchandises australiennes seront en franchise de droits, de même que 100% des exportations chinoises vers l'Australie.

Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a jamais de divergences entre la Chine et l'Australie ; ainsi, les enquêtes anti-dumping vont et viennent, et le processus de conclusion du ChAFTA a connu maints obstacles et embûches.

Mais le fait que les deux pays aient surmonté divers obstacles et ait atteint le stade actuel démontre qu'ils ont à la fois la volonté et la sagesse d'établir un plan gagnant-gagnant.

« Il s'agit d'une relation bilatérale qui a été, sans la moindre contestation, bonne pour les deux pays », a ainsi déclaré James Laurenceson, directeur adjoint de l’Institut des relations Australie-Chine à l'Université de Technologie de Sydney.

« Vous ne faites pas du commerce parce qu'une personne gagne et qu'une personne perd. C'est la beauté de l'économie, que ce soit le commerce ou l'investissement, c'est un jeu à somme positive », a-t-il conclu.

 

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Source: french.china.org.cn

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