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Les rumeurs d'une augmentation des impôts préoccupent la classe moyenne

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 10. 2016 | Mots clés : impôt, IR

Lundi, les autorités chinoises ont démenti les rumeurs sur une augmentation des impôts sur les revenus supérieurs à 120 000 yuans (16 277 euros) par an, alors que les internautes s'étaient déchaînés sur cette possible augmentation des impôts sur la classe moyenne émergente.

Citant des experts anonymes affiliés à l'Administration d'Etat des impôts (AEI) et au ministère des Finances, l'agence d'information Xinhua indiquait lundi, que les suggestions de hausse des impôts pour les résidents gagnant plus de 120 000 yuans par an constituaient une lecture erronée des documents et n'étaient que de simples rumeurs.

Malgré cette clarification, un document du Conseil des affaires d'Etat indiquant une possible hausse des impôts sur le revenu avait déjà résonné au cours des derniers jours.

Ce document du Conseil des affaires d'Etat publié vendredi avait pour objectif de soulever des questions comme « le manque d'accumulation de capital humain », « les difficultés d'accroître les revenus » et la création d'un environnement équitable. Mais un paragraphe suggérant l'adoption de taux plus élevés pour les foyers à hauts revenus avait capté l'attention.

Le gouvernement devrait mettre en place graduellement un système d'impôts sur le revenu, qui combine à la fois les systèmes d'impôts général et par tranche ; continuer à réduire le poids des impôts sur les foyers à revenus moyens et faibles ; ajuster les revenus ; et réguler de manière appropriée les impôts sur les plus hauts salaires.

De nombreux citoyens, notamment dans les villes de premier rang comme Beijing et Shanghai, ont exprimé leurs inquiétudes sur une possible hausse des impôts et souligné les coûts élevés de la vie dans ces grandes villes.

A la suite de la publication de ces documents, les articles suggérant une augmentation des taxes pour les foyers à revenus élevés gagnant plus de 120 000 yuans par an, ont été largement partagés sur les réseaux sociaux chinois et ont fait l'objet de commentaires exprimant le choc et l'incompréhension devant un seuil aussi bas pour les hauts revenus.

Le niveau de 120 000 yuans par an fut fixé lors des réformes mises en œuvre en 2006, qui nécessitaient des personnes tombant dans cette catégorie, qu'elles remplissent un rapport auprès des autorités fiscales, explique Li Wanfu, le directeur de l'Institut des sciences fiscales, la branche de l'AEI pour la recherche : « Les gens confondent deux choses séparées et répandent des rumeurs. Ce n'était pas un seuil pour les hauts revenus en 2006 et ce n'est certainement pas le cas aujourd'hui après dix ans. »

Par ailleurs, ce seuil fut simplement établi pour des objectifs de suivi fiscal, pas pour déterminer les taux fiscaux pour les différents tranches de revenus, estime Ma Caichen, un professeur de l'Ecole d'économie de l'Université de Nankai.

Selon lui, étant donné l'importance du fossé séparant les revenus dans les différentes villes de Chine, il est impossible de fixer un seuil spécifique pour les foyers à hauts revenus, qui soit adapté à tout le pays : « Par exemple, 120 000 yuans par an à Beijing est [un revenu] relativement bas en considérant la hausse des prix de l'immobilier et le coût de la vie, mais dans la province du Qinghai, c'est beaucoup. »

Pour Ma Caichen, cela fait partie de la réforme fiscale et la tendance globale vise à alléger le fardeau qui pèse sur la classe moyenne. Il suggère que les seuils pour les différentes tranches des impôts sur le revenus soient ajustés en fonction des différences de prix.

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Source: french.china.org.cn

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