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G20 : un phare pour une économie mondiale à la dérive

French.china.org.cn | Mis à jour le 18. 10. 2016 | Mots clés : G20

Le 4 septembre, Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan président un banquet à Hangzhou où ils convient les participants au Sommet du G20.

Après la crise financière internationale de 2008, l'économie mondiale arrive à un nouveau moment critique, marqué par un renouvellement des sciences et des technologies dans ce qu'on a appelé la nouvelle révolution industrielle. Les principales puissances économiques ont vu leur population vieillir, les pays développés occidentaux connaissent des vagues de protestation contre la mondialisation qui entraînent des velléités protectionnistes et une forte tendance au « repli sur soi », qui menacent la mondialisation économique et le système commercial multilatéral. À cela s'ajoutent des risques financiers qui continuent de s'accumuler du fait de la financiarisation à outrance de l'économie. L'économie mondiale est ainsi confrontée à de multiples risques et tensions. En ce moment critique, la Chine n'a pas déçu le reste du monde. Occupant la présidence tournante du G20, elle a organisé avec succès, les 4 et 5 septembre, son 11e Sommet à Hangzhou, dans l'est du pays.

Un sommet qui a porté ses fruits au-delà de toute espérance : une stratégie de croissance pour l'économie mondiale a été définie, des réponses aux défis mondiaux ont été formulées et la réforme du système de gouvernance mondiale lancée, conformément à la feuille de route annoncée. La Chine a proposé son intelligence et ses solutions et a mené le Sommet de Hangzhou jusqu'aux « cinq consensus », lesquels exerceront une influence importante sur l'économie et la gouvernance mondiales futures.

Lors du Sommet de Hangzhou, il a été décidé de poursuivre sur la voie du renforcement de la communication et de la coordination des politiques macroéconomiques au sein du G20. Le Plan directeur du G20 pour la croissance par l'innovation a été adopté, ce qui s'explique par l'adhésion que suscitent les perspectives d'un renouvellement des idées sur le développement, des systèmes et mécanismes, ainsi que des modes commerciaux par l'innovation scientifique et technologique. Le sommet a également été l'occasion de réitérer l'engagement des membres du G20 contre le protectionnisme et d'élaborer deux documents clés : la Stratégie du G20 pour la croissance commerciale mondiale et le Principe directeur du G20 pour l'investissement mondial.

Des résultats indéniablement liés aux efforts du pays hôte. Son nouveau concept de développement lancé il y a quelques années, basé sur l'innovation, l'harmonie, l'écologie, l'ouverture et le partage, a constitué la trame des décisions prises lors du Sommet du G20, qui propulseront l'économie mondiale vers l'avant. Une preuve éclatante de l'importance de la participation et du leadership chinois dans les affaires du G20 et la gouvernance mondiale.

Grâce à la coordination chinoise, ce sommet a pour la première fois mis à l'ordre du jour officiel la question du développement, et les dirigeants du G20 ont dû se prononcer sur leur volonté de faire progresser le développement inclusif et interconnecté, et de faire profiter le monde entier des fruits issus de la coopération dans le cadre du G20. À Hangzhou, on a placé pour la première fois le développement au centre des politiques macroéconomiques mondiales ; pour la première fois également, un plan d'action a été élaboré visant à appliquer l'Agenda des Nations Unies pour le développement durable pour 2030. Ces dernières décennies, les pays en développement n'ont pas bénéficié des fruits de la mondialisation économique puisqu'au contraire ils étaient les victimes du néo-libéralisme économique et du « consensus de Washington ». La Chine n'a pas cessé de préconiser, à chaque nouveau sommet depuis que le G20 a adopté ce mécanisme, que les travaux se focalisent enfin sur le développement. Dans le même temps, sur la base de ses réussites, elle a proposé de nouvelles idées et solutions, comme l'initiative « Une Ceinture et une Route », qui visent à réaliser un développement commun avec d'autres pays en développement. La Chine insiste sur son statut de pays en développement et se range avec constance aux côtés des autres émergents. Lors du Sommet de Hangzhou, des pays en développement ont été invités à participer aux discussions sur l'avenir de l'économie mondiale. Le plan d'action final et les mesures pragmatiques adoptées permettront de résoudre les problèmes du développement mondial qui souffre de l'élargissement des inégalités et des déséquilibres, ce qui bénéficiera en premier lieu aux pays en développement.

Le Sommet de Hangzhou a permis de prendre plusieurs décisions importantes dont le but est de réformer le système de gouvernance mondiale et qui visent à transformer le G20 d'un mécanisme de réponse aux crises en un mécanisme d'administration dans la durée, mais aussi à trouver un équilibre entre les politiques à moyen et à long terme, au lieu de la « politique de l'urgence » qui est trop souvent la sienne. Pour parler concrètement, il a été décidé de réformer la gouvernance économique et financière mondiale par le renforcement de sa capacité de résistance aux risques. Par ailleurs, des réformes dans les quotas et la structure de gouvernance de certaines institutions financières internationales ont été actées, notamment au sein du Fonds monétaire international (FMI) tandis que l'emploi des Droits de tirage spéciaux continuera à se développer. Ce sommet a également pris des mesures visant à renforcer la coopération fiscale, énergétique et de lutte contre la corruption, sans compter une réponse collective aux autres défis globaux tels que le changement climatique. Il faut enfin mentionner que la Chine agit pratiquement dans tous ces domaines et y joue un rôle de leader. Au cours de ce sommet, la Chine et les États-Unis ont fourni au secrétaire général des Nations unies des documents portant sur la mise en application de l'Accord de Paris sur le changement climatique.

La participation cruciale de la Chine aux affaires du G20 et à la gouvernance mondiale témoigne des changements historiques qui se sont produits dans les relations entre la Chine et le monde ; elle prouve que la Chine remplit ses devoirs de grande puissance aux responsabilités mondiales. Comme le président Xi Jinping l'a rappelé à l'occasion du Sommet de Hangzhou, la Chine se trouve aujourd'hui à un nouveau point de départ historique marqué par l'approfondissement de sa réforme dans tous les domaines, le renouvellement de son moteur de croissance et son adaptation à la « nouvelle normalité » qui représente une refonte de son mode de développement, mais aussi des interactions entre la Chine et le monde et d'une ouverture encore plus importante de la Chine sur l'extérieur. Un nouveau point de départ que l'on peut résumer par les termes d' « interaction approfondie » et d' « ouverture plus large. »

En 2013 déjà, le président Xi lançait l'initiative « une Ceinture et une Route » qui illustrait le principe d'un « commerce, d'une construction et d'une utilisation partagés. » Plus de cent pays ont répondu à son appel et pris part au projet. La Chine a signé des accords de coopération en matière de construction avec une trentaine de pays situés le long de la Ceinture et de la Route et lancé des coopérations internationales dans le domaine des capacités de production avec plus de vingt pays. De nombreux pays se félicitent déjà de ces projets ambitieux de coopération avec la Chine. L'initiative « une Ceinture et une Route » participe bien à cette ouverture plus large que jamais de la Chine sur le monde. Si elle s'ouvre sur les pays développés, elle le fait encore davantage sur les pays en développement. Depuis le lancement de cette initiative, le pays a lancé la création de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures et le Fonds de la Route de la Soie, fournissant ainsi d'immenses moyens de financement aux pays en développement dans leur effort de construction d'infrastructures.

Si la Chine a proposé ces nouveaux mécanismes et lancé cette nouvelle initiative, ce n'était pas pour se renforcer dans l'isolement mais bien pour réaliser son but annoncé d'une coopération gagnant-gagnant et d'un développement commun. Ce n'est pas une « arrière-cour » qu'elle se construit, qui ne présenterait d'ailleurs aucun intérêt, mais bien au contraire un « jardin florissant » dont bénéficieront tous les pays qui y participent. Tout cela démontre par la pratique que la Chine joue son rôle de guide de la gouvernance mondiale.

Certains occidentaux aiment noircir la Chine, prétendant qu'elle « exporte ses problèmes intérieurs » en faisant allusion à la coopération en matière de capacités de production entre la Chine et d'autres pays. Le démenti des faits est cinglant. L'initiative chinoise « une Ceinture et une Route », a été favorablement accueillie par de nombreux pays et le succès complet du sommet de Hangzhou prouve une fois de plus la validité du concept de « coopération gagnant-gagnant et du développement commun. »

Dans de nombreux pays, les observateurs se sont accordés à estimer que le Sommet de Hangzhou porte ses fruits de manière concrète, il nourrit le grand espoir d'une croissance « vigoureuse, durable, équilibrée et inclusive », et esquisse l'orientation future de la réforme du système de gouvernance mondiale. Le néo-libéralisme économique que préconise l'Occident depuis des décennies a vu sa réputation ternie par la crise financière internationale. Il reste bien des efforts à faire pour éliminer les résidus de cette politique néfaste, rediriger l'économie mondiale sur une voie de développement plus juste et équilibrée et faire progresser la gouvernance économique globale vers un système plus juste, équitable et raisonnable.

 

Par HE YAFEI, le premier coordinateur en affaires chinoises au G20, ancien vice-ministre des Affaires étrangères et ancien directeur adjoint du Bureau des affaires des Chinois d'outre-mer relevant du Conseil des affaires d'État.

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Source: La Chine au Présent

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