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L'écologie pluridimensionnelle de Chen Guanghui

French.china.org.cn | Mis à jour le 11. 05. 2016 | Mots clés : écologie ,Chen Guanghui

Chen Guanghui

LI YUAN, membre de la rédaction

« Les papayes en haut, les plantes médicinales au centre du terrain, des osmanthes et hibiscus plantés autour. Un environnement écologique de symbiose qu'une seule espèce ne peut réaliser », explique Chen Guanghui, PDG du Groupe biologique pluridimensionnel de Huangshan (Anhui) et président du conseil d'une coopérative tout près de là.

Chen Guanghui s'est lancé dans les affaires par le commerce du thé. En 2004 il s'est mis à faire des recherches sur l'agriculture biologique suite aux « barrières vertes » adoptées par l'Union européenne. En une dizaine d'années d'efforts, il a mis au point un modèle agricole réaliste et praticable. De ses notes qui retracent ses réflexions et ses expériences, il a fait une brochure intitulée Solutions aux questions sur l'agriculture, les régions rurales et les agriculteurs.

Rêver en vert

Le district de Xiuning dans lequel sont centrées ses activités est connu de longue date pour sa production de thé, qui constitue la principale source de revenus des gens d'ici. Cependant, les changements dans les équilibres écologiques, l'érosion du sol, la baisse de fertilité des terrains, les résidus de pesticides, ajoutés à l'accroissement du coût de la cueillette, ont entraîné une dégradation de la qualité du thé. Dans le même temps, un grand nombre de paysans sont partis pour la ville, laissant en jachère une grande partie des jardins et plantations d'autrefois.

En 2004, Chen Guanghui a cassé sa tirelire et consacré l'épargne accumulée par la vente du thé, plus un crédit bancaire, à la création de sa ferme écologique Xiaxi. Faisant appel aux experts de l'Institut de botanique de l'Académie des sciences de Chine, il a planté plus de 200 essences différentes d'arbres et de plantes. Par ses essais, observations et recherches, il est parvenu à mettre au point un mode d'agriculture circulaire qui combine les arbres de haute futaie, les arbustes et les herbacées en un écosystème adapté à cette région montagneuse.

Dans son jardin de thé à niveaux, quantité de plantes sont cultivées pour s'adapter aux caractéristiques de croissance du théier ; fleurs, feuilles et fruits des différents plants participent aux revenus des agriculteurs ; cette structure de plantations combinées réduit l'impact des catastrophes naturelles en protégeant l'écosystème et en prévenant l'érosion des sols ; le problème des résidus de pesticides est solutionné par les défenses antiparasitaires des végétaux et celui de la désinsectisation par la concurrence entre les insectes ; les déchets qui proviennent de la taille des plantes servent à nourrir les cochons, les excréments des cochons servent d'engrais organiques.

« Ce mode de culture écologique peut s'appliquer aux vergers, aux champs de riz, aux lacs, à la basse-cour et à la culture forestière pour prévenir les incendies, créer différents micro-systèmes et réaliser des cercles vertueux. Au final, ces systèmes forment différents villages harmonieux et composent de belles régions agricoles assorties d'un centre de traitement des produits agricoles et d'un système de services circulaire. C'est mon rêve chinois bio », explique Chen Guang-hui. Il considère son optimisation de la structure de plantation des plantes comme une piste potentielle pour résoudre les problèmes de l'agriculture en Chine. Si l'on appliquait cette façon de cultiver des plantes qui se renouvellent d'une année sur l'autre aux 7,6 milliards de mu (1 mu = 1/15 ha) de régions montagneuses et de prairies, on pourrait remplacer un nombre incalculable de tonnes de cultures transgéniques importées.

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Source: La Chine au Présent

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