Construire une ceinture économique autour de la capitale

Par : Yann |  Mots clés : Beijing,Tianjin,Hebei
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-07-2014

La ceinture économique Beijing-Tianjin-Hebei. (CFP)

Beijing est actuellement une mégalopole qui polarise industries et problèmes environnementaux. Pour un développement mieux réparti, la nouvelle direction chinoise prévoit l'intégration économique de Beijing, Tianjin et du Hebei. Analyse.

L'idée de créer une ceinture économique autour de la capitale ne date pas d'hier. Cette notion de « ceinture de la capitale » a été mentionnée dès 1982 dans le Plan directeur de la construction urbaine de Beijing. En novembre 2004, la Commission nationale du développement et de la réforme a officiellement proposé le projet régional relatif à la ceinture économique Beijing-Tianjin-Hebei. En mars 2011, construire une « ceinture économique autour de la capitale » comptait parmi les points énoncés dans le XIIe plan quinquennal du pays. Ainsi, ce sujet a été élevé au rang de stratégie nationale.

Les nouveaux dirigeants accordent une grande importance à la mise en place de cette ceinture économique. En août 2013, alors qu'il présidait une réunion sur le développement du Hebei, le secrétaire général du Comité central du PCC, Xi Jinping, a proposé de promouvoir le développement coordonné de la zone Beijing-Tianjin-Hebei. Dès lors, il a formulé plusieurs directives à cet égard. De même, Li Keqiang, le premier ministre chinois, dans le rapport d'activité du gouvernement qu'il a présenté le 5 mars 2014, a souligné la nécessité de renforcer la coopération économique dans la zone de la mer Bohai et au niveau de Beijing-Tianjin-Hebei.

Alors, comment aménager cette ceinture économique autour de la capitale ? « Il faut d'abord parvenir à un consensus avant d'agir », a souligné le secrétaire du comité du Parti pour la province du Hebei, Zhou Benshun. Actuellement, trois positions partagées se distinguent : l'amélioration de l'environnement écologique, la restructuration économique, l'intégration des infrastructures de transport.

Une politique écologique

Les Pékinois estiment que l'un des plus grands avantages que leur ont apportés les Jeux Olympiques de 2008, c'est l'amélioration de l'environnement. Pour garantir que le ciel azur serait au rendez-vous, la municipalité de Beijing avait déplacé certaines entreprises hautement polluantes, dont l'aciérie Shougang, au Hebei. Cependant, dès le début de 2013, le smog est revenu étouffer la capitale. Au mois le plus critique, cette épaisse brume enveloppait la ville plus de 80 % des jours...

La province du Hebei a également été touchée. En 2013, parmi les dix villes chinoises où la qualité de l'air est la plus mauvaise, sept se trouvaient au Hebei. Comme cette province jouxte Beijing, ce fléau écologique représente aussi une menace directe pour la capitale. Et étant donné la forte mobilité des nuages de pollution, il est nécessaire d'agir conjointement pour des résultats probants.

Avant que Beijing et Tianjin deviennent des municipalités relevant directement du gouvernement central, Beijing, Tianjin et le Hebei formaient ensemble une seule et unique région. Les trois sont liés par leurs caractéristiques géographiques similaires en termes de géologie, topographie, climat, sol et communautés biologiques, des attaches naturelles qui ouvrent de larges perspectives de coopération. Ils sont en outre confrontés aux mêmes défis écologiques : pollution grave atmosphérique, contamination et pénurie de l'eau, fragilité de l'écosystème.

Après avoir pris connaissance du compte rendu sur le développement collaboratif de la zone Beijing-Tianjin-Hebei, le 26 février 2014, le secrétaire général Xi Jinping a déclaré : « Il convient de renforcer la coopération en matière de protection environnementale. À l'instar du mécanisme conjoint de lutte contre la pollution atmosphérique déjà lancé, il faut optimiser d'autres plates-formes de coopération pour la plantation de forêts de protection, la préservation des ressources aquatiques, la gestion de l'eau ou encore l'utilisation des énergies propres. »

Dans le domaine de l'écologie, Beijing, Tianjin et le Hebei ont déjà pris des mesures concrètes. En septembre 2013, le ministère de la Protection de l'environnement, le ministère de l'Industrie et de l'Information et le ministère du Logement et de la Construction urbaine et rurale ont conjointement publié les Règles d'application du plan de lutte contre la pollution atmosphérique dans la zone Beijing-Tianjin-Hebei et ses environs. Il faut désormais s'attendre à l'amélioration des mécanismes de coopération concernant la préservation des ressources aquatiques, la gestion de l'eau et l'utilisation des énergies propres.

Selon Wu Bin, directeur du centre de recherche sur l'éco-civilisation du Bureau national de la sylviculture, la planification de l'espace écologique doit être au cœur du développement coordonné de Beijing-Tianjin-Hebei. Au cours de l'urbanisation, priorité doit être donnée à la construction d'une civilisation écologique. C'est selon ce concept de « civilisation écologique » que doivent être ajustés les schémas de l'économie et de la société ainsi que les modes de production et de vie, a-t-il expliqué. Dans le processus d'intégration de Beijing-Tianjin-Hebei, a-t-il poursuivi, il faut encore écouter les avis et conseils des spécialistes pour prendre des décisions éclairées, de sorte à ce que le développement ne se fasse pas au prix d'une dégradation de l'environnement. Il s'agit d'envisager, de manière holistique, la restructuration des espaces verts, l'optimisation de l'utilisation du sol et la résolution des problèmes liés à l'eau.

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