Les multinationales chinoises affrontent un « manque de confiance »

Par : Vivienne |  Mots clés : Chine,Allemagne,France
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-09-2013

Les multinationales chinoises affrontent un « manque de confiance »

Les multinationales chinoises affrontent un grand écart entre la façon dont on leur fait confiance au pays et à l'étranger, selon un sondage international publié mercredi.

Bien qu'elles profitent d'un taux de confiance de 83 % dans le marché intérieur, ces entreprises n'ont remporté qu'un taux de confiance de 50 % chez les répondants des autres marchés émergents - et cette proportion n'était que de 24 % dans les marchés développés, selon ce qu'a trouvé un sondage réalisé par la société mondiale de relations publiques Edelman.

Dans les marchés développés, le niveau de confiance envers les entreprises chinoises est encore plus faible que celui envers les sociétés basées en Afrique du Sud et en Inde : 31 % des personnes interrogées dans les marchés développés font confiance aux sociétés basées en Afrique du Sud et 28 % font confiance aux sociétés de l'Inde.

Les entreprises basées en Chine ont un taux particulièrement faible en Allemagne (19 %), en France (22 %) et aux États-Unis (26 %), a révélé l'enquête.

Edelman a interrogé 5 400 « répondants en ligne bien informés » dans neuf pays développés et émergents.

Le rapport a attribué le déficit de confiance principalement à la faible connaissance de la marque et aux sensibilités à propos de la participation de l'État. Dans les marchés développés, les répondants croient que, dans les marchés émergents, les entreprises ont des liens étroits avec leur gouvernement national.

Bien que les répondants des marchés développés aient un taux de confiance de 50 % dans les sociétés cotées en Bourse, seulement 37 % font confiance aux sociétés d'État.

Richard Edelman, président et chef de la direction d'Edelman, a noté que ceux qui habitent dans les marchés développés sont de plus en plus nerveux face aux entreprises chinoises qui entrent dans leurs marchés.

Il a noté que, dans les pays développés, seulement le tiers des personnes interrogées sont prêtes à voir une société chinoise acheter une entreprise dans leurs marchés, et seulement 38 % veulent qu'une société chinoise ait accès à leurs marchés.

« C'est un gros problème. La "marque Chine" n'aide pas si les entreprises chinoises veulent pénétrer les marchés mondiaux », a-t-il dit.

Mais quelques sociétés chinoises se distinguent. Le Lenovo Group Ltd a obtenu un niveau de sensibilisation de 72 % chez les consommateurs des États-Unis, et Air China Ltd a une note de 63 %. Ces niveaux étaient beaucoup plus élevés que les sociétés dans d'autres marchés émergents.

Le sondage a également révélé que, dans les marchés développés, la perception la plus courante à propos des sociétés basées en Chine, c'est qu'elles manquent de transparence et d'ouverture. Les répondants des marchés développés pensent également que les entreprises chinoises n'ont pas réussi à produire des produits de haute qualité et à agir de manière responsable en cas de crise.

David Cerveau, président et chef de la direction d'Edelman pour l'Asie-Pacifique, a fait une mise en garde : les entreprises vont payer le prix si elles ne respectent pas les droits des employés et si elles ne protègent pas les droits de propriété intellectuelle.

« La confiance, c'est de l'argent. Un faible niveau de confiance parmi les clients va sûrement conduire à des valorisations artificiellement faibles dans le premier appel public à l'épargne, ou encore à des retards ou à des échecs dans les acquisitions à l'étranger », a-t-il dit.

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