Une marque d'alcool portant le nom de l'écrivain chinois Mo Yan, lauréat du prix Nobel de littérature cette année, a été vendue pour 10 millions de yuans (1,2 million d'euros), selon un ingénieur pékinois qui l'avait enregistrée sur un coup de tête avec seulement 1 000 yuans il y a six ans.
Ceci s'inscrit dans le phénomène de « Mo-mania » qui balaie actuellement le pays.
L'ingénieur nommé Hou a déclaré au West China Metropolis Daily qu'il y a six ans, alors qu'il était saoul, il a eu l'idée d'enregistrer une marque chinoise d'alcool nommée « Mo Yan Zui », inspiré par un célèbre poème chinois ancien qui pourrait se traduire « Ne dites pas que vous êtes ivre ».
Ce nom de marque peut aussi être traduit « Mo Yan ivre ». Le nom de Mo Yan est un pseudonyme qui signifie « Ne parle pas », utilisé par l'écrivain nommé Guan Moye.
Mais avant que Mo Yan remporte le prix Nobel, M. Hou a indiqué que le nom n'avait rien à voir avec l'écrivain, car celui-ci n'était pas si célèbre. M. Hou a ajouté que personne n'avait fait attention à la marque ou tenté de l'acheter à l'époque.
Mais lorsque Mo Yan est devenu le premier lauréat chinois du prix Nobel de littérature, plusieurs alcooliers ont immédiatement contacté M. Hou et lui ont fait des offres pour racheter sa marque.
Il aurait ainsi refusé une offre de 6 millions de yuans, selon le journal.
M. Hou a déclaré qu'il avait finalement vendu la marque à une société d'alcool qui lui a offert 10 millions de yuans après impôts. Il a refusé de divulguer le nom de cette entreprise.
« Grâce à Mo Yan, je peux désormais vendre la marque pour 10 millions de yuans. Une fois que j'aurai reçu cette somme, j'ai l'intention d'en consacrer une partie à des œuvres caritatives », a promis M. Hou au journal.
M. Hou a fait remarquer que certains de ses amis ont travaillé avec lui pour développer un alcool portant le nom de « Zui Mo Yan » il y a six ans, mais ils ont dû abandonner le projet par manque d'argent, selon le journal.
Pendant ce temps, le gouvernement de la ville de Gaomi tente de déterminer comment protéger et réparer la vieille maison de Mo Yan maintenant qu'il est devenu une attraction populaire.
Selon le journal, les touristes ont pris tout ce qu'ils pouvaient du jardin de la vieille maison de Mo Yan, croyant que ces « souvenirs » porteraient chance à leurs familles.
Le jardin, dans lequel poussaient des radis et d'autres plantes, est aujourd'hui un espace vide sans même une mauvaise herbe, a indiqué le journal.
« Tous étaient des clients venus de loin. Ils sont allés dans le jardin pour arracher les plantes, même les mauvaises herbes, mais je me suis senti trop gêné pour les arrêter », a déclaré le frère de Mo Yan. « Je craignais qu'ils bavardent derrière notre dos en disant que nous sommes devenus orgueilleux depuis que Mo a remporté le prix Nobel. » |