La Commission européenne a annoncé sa décision d'accepter la demande déposée le 24 juillet par l'entreprise allemande Solar World et d'autres entreprises européennes du secteur, sur l'ouverture d'une enquête antidumping sur les produits photovoltaïques importés de Chine, évalués à près de 20,4 milliards de dollars (ou 130 milliards de yuans). Il s'agit du plus grand différend commercial du monde en termes de valeur.

Les entreprises chinoises concernées se préparent de leur part à répondre à l'enquête, et elles ne veulent plus subir de coup plus sévère en Europe qu'aux États-Unis à l'issue d'une double enquête sur leurs produits. Grosso modo, la Chine exporte plus de 90% des produits photovoltaïques, dont 60 % vers l'UE. La valeur des panneaux solaires et des pièces détachées exportées par les entreprises chinoises vers l'UE s'est élevée à près de 20,4 milliards de dollars en 2011.

Le pourcentage des transactions assurées est plus élevé dans le secteur photovoltaïque que dans la plupart des autres secteurs. Selon les statistiques de Sinosure, plus de 50 % des transactions internationales de produits photovoltaïques ont été assurées en 2011. Les entreprises exportatrices achètent aussi des assurances de qualité, de biens, de crédit (dans des transactions intérieures), de profit (contre les dommages susceptibles d'intervenir au cours du transport), de transport, etc.

L'assurance crédit-export serait la plus exposée au risque dans l'enquête de l'UE, puisque selon ses clauses, elle sert à couvrir les risques commerciaux et politiques, et le dédommagement peut aller jusqu'à 90 % des pertes dans le cas du risque politique.

En revanche, des analystes estiment que l'assurance crédit-export couvre surtout les changements politiques brusques, tandis que l'enquête antidumping n'est pas un acte brutal, puisqu'on a laissé un temps de réflexion aux entreprises concernées pour prendre les mesures nécessaires, afin d'évaluer les risques.

De toute façon, les assureurs se sentent mal en point ces derniers temps. D'une part, les primes ont remarquablement diminué en raison de la crise de la dette qui a frappé le marché européen, et d'autre part, les risques de crédit et de commerce ont beaucoup augmenté en raison du redressement du protectionnisme, comme ce qui va se passer dans le secteur photovoltaïque avec l'ouverture de l'enquête antidumping sur les exportations chinoises vers l'UE.

Selon des analystes, les impacts directs de l'enquête antidumping sont encore maîtrisables, mais si la situation continue à empirer dans les affaires internationales, les assureurs feront face non seulement à l'augmentation des risques de crédit et des dédommagements, leurs revenus issus des primes vont aussi diminuer dans les assurances de biens, de transport et de crédit intérieur.