Le haut planificateur économique chinois a annoncé mercredi l'approbation de vingt-cinq nouveaux transports ferroviaires urbains et interurbains, soit des projets de lignes ferroviaires pour un investissement total de plus de 800 billions (127 milliards de dollars) de yuans en tant que deuxième plus grande économie mondiale aux prises à un ralentissement.
Les plupart des projets, dureront de trois à huit ans et sont censés injecter de la vitalité dans le ralentissement de l'économie du pays et d'améliorer l'environnement des investissements, mais les économistes ont averti de la faible efficacité des investissements
L'investissement prévu devrait dépasser les 158 milliards de yuans à Shanghai et 124 milliards de yuans à Guangzhou, selon les estimations sur le site internet de la Commission nationale du développement et de la Réforme (NDRC).
Les collectivités locales seront les principaux investisseurs, les autres canaux de financement comprendront principalement des prêts bancaires.
Les résidents des villes de deuxième rang comme Xiamen dans la province du Fujian, Taiyuan dans la province du Shanxi, ou Lanzhou, dans la province du Gansu s'attendent à avoir de nouveaux métros dans les années à venir et le système de transport dans les villes comme Shanghai pourrait devenir plus pratique.
Sun Lijian, un économiste de l'Université Fudan à Shanghai, a déclaré que les coûts de construction des infrastructures sont élevés, c’est pourquoi les gouvernements locaux doivent soigneusement analyser le rendement sur leur investissement.
"Si les nouvelles infrastructures et l'environnement ne peuvent pas attirer davantage d'investissements et de recettes fiscales provenant des entreprises, cet investissement se transformerait alors en mauvaises créances," a souligné Sun.
La NDRC a accéléré l'approbation des projets depuis le mois d’avril et les gouvernements locaux ont lancé de nombreux plans de relance pour soutenir l'économie, mais les économistes estiment que les banques sont devenues plus prudentes en raison de l'augmentation des risques de crédit.
Selon les rapports des médias chinois, l'investissement dans les plans de relance annoncés par certains gouvernements provinciaux et des villes s'élève à plus de 10 milliards de yuans au cours des derniers mois.
Le journal China Securities a rapporté mercredi que le gouvernement central va encore simplifier la procédure pour aider les entreprises à obtenir plus de fonds sur le marché obligataire et ainsi réduire la dépendance des banques.
Les plans de la NDRC envisagent de donner un «Pass vert» pour des projets de logement à faible revenu et les projets en cours de construction, y compris les transports, les télécommunications, la construction des chemins de fer et les industries stratégiques émergentes, a relaté le journal
L'émission d'obligations des sociétés pourrait aider les entreprises à faire face à une pénurie de liquidité et d'attirer "l'argent inactif", a expliqué Sun.
Toutefois, si les fonds qui sont soulevés ne parviennent pas à faire des bénéfices réels, comme une partie du plan de relance lancé pendant la crise financière, l'investissement peut éventuellement conduire à de mauvais actifs et à l'inflation, a-t-il ajouté.
Les dernières données montrent la mauvaise performance économique de l'économie chinoise, qui a ralenti la croissance de 7,6% d’avril à juin, soit le rythme le plus lent depuis trois ans.
La demande d'électricité a diminué au mois d’août avec 444,49 milliards de kwh d'électricité produite, contre 453,6 milliards de kwh en juillet, a déclaré samedi, la Commission nationale pour la régulation de l’électricité.
L’indice de la HSBC Holdings et des PLC's China Services Purchasing Managers publié mercredi est tombé à 52,0 en août et qui était de 53,1 en juillet, montrant une croissance plus lente de l'activité du secteur des services.
Mais ce secteur reste plus fort par rapport au secteur manufacturier. L'activité manufacturière de HSBC en Chine a chuté à 47,6 en août. Bien qu’inférieur au seuil des 50 séparant expansion et contraction. L’indice PMI officiel publié par le Bureau national des statistiques est au plus bas depuis neuf mois, soit 49,2, contre 50,1 en juillet.
Soucis de ralentissement
Le ralentissement de la croissance en Chine est considérée comme la plus grande préoccupation - plus que les ralentissements en Europe ou aux États-Unis - à la croissance économique de l'Asie, a annoncé une enquête publié mercredi, par un groupe de réflexion du Conseil de coopération économique du Pacifique.
En tant que groupe, la croissance des pays émergents d'Asie-Pacifique au cours de ces dernières années a été d'environ 8%, en grande partie tirée par la Chine. A partir de 2012, on s'attend à une croissance supérieure à 6%, a indiqué l'enquête.
Ce rapport a montré que des dirigeants d'entreprise, hauts fonctionnaires et universitaires étaient plus préoccupés par l'impact du ralentissement en Chine que celui en Europe et aux États-Unis.
Près de la moitié des leaders d'opinion régionaux s'attendent à une baisse de la croissance en Inde et en Chine, les deux plus grandes économies émergentes de la planète, au cours des douze prochains mois.
La croissance dans la région Asie-Pacifique cette année devrait augmenter légèrement pour atteindre 3,7%,contre 3,5 l'année dernière. Dans la perspective de 2013, la croissance devrait tourner autour de 3,9%.
Le ralentissement économique mondial a continué d’avoir une incidence sur l’intégration et la croissance de l’économie régionale.
Les problèmes de la zone euro pèsent lourdement sur les perspectives pour la région Asie-Pacifique. L’Europe importe environ un cinquième de l'ensemble des exportations de la région et les investisseurs européens détiennent environ un tiers des actifs financiers de la région.
Les exportations de la région Asie-Pacifique vers l'Europe ont déjà baissé au premier semestre cette année, mais pas autant qu’en 2009. |