Le 20 août, la division du vin de l'Association des boissons alcoolisées de Chine (ABAC) a sollicité l'ouverture d'une double enquête, anti-dumping et anti-subvention, auprès du ministère du Commerce, sur l'importation du vin d'Europe en Chine.

L'AFP a rapporté le 22 août que le ministère du Commerce était en train de réfléchir sérieusement sur la question, et que la Chambre de commerce de l'UE en Chine prenait la demande de l'ABAC comme ''une tendance inquiétante au protectionnisme''.

L'AFP a cité les dires d'un haut responsable de la division de l'agriculture, des denrées alimentaires et des boissons de la Chambre de commerce de l'UE en Chine, dans une déclaration datée du 22 août, pour exprimer sa vive contestation au protectionnisme de ce genre. Pour lui, il est indéniable que l'UE et la Chine souffrent toutes de différends en matière de commerce du vin, mais les consommateurs chinois sont les plus grandes victimes.

Selon le rapport de l'AFP, les vins bon marché de l'UE, notamment en provenance de l'Espagne, ont inondé le marché chinois depuis 2011 et, en tant que premier partenaire commercial de la Chine, l'UE présente un chiffre d'affaires de près d'un milliard d'euros en termes d'exportation de vin et d'alccol en Chine.

Du point de vue de la Chambre de commerce de l'UE en Chine, les mesures anti-dumping, ou les mesures de riposte que la Chine pourrait adopter à l'issue de la double enquête, seront aussi nuisibles pour les producteurs viticoles chinois qui s'efforcent d'améliorer la qualité de leurs produits.

Les mesures correctives et restrictives à la concurrence seraient défavorables au commerce, a indiqué le responsable de la Chambre de commerce de l'UE en Chine, jugeant qu'elles ne seraient pas propice à l'amélioration de la qualité des produits vinicoles chinois.