Plusieurs journaux français, tels que Le Parisien, La Croix, et La Tribune, ont réagi face à la demande introduite auprès du ministère du Commerce par les viticulteurs chinois de mener une double enquête, anti-dumping et anti-subvention, sur les importations de vin d'Europe en Chine.

Selon l'Association des boissons alcoolisées de Chine, des vendeurs de vin européens seraient susceptibles d'avoir eu recours à des pratiques de concurrence déloyale dans leur commerce avec la Chine, grâce aux subventions reçues des pouvoirs publics européens.

Des médias français ont repris les paroles de Wang Zuming, secrétaire en chef de la division du vin de l'Association des boissons alcoolisées de Chine, comme suit : '' L'importation des vins de l'UE a connu une croissance rapide en Chine au cours de ces dernières années. La production de vin en Europe, la plus importante région viticole du monde, représente quelques 69% de la production mondiale. Attirés par le potentiel du marché chinois, davantage de producteurs viticoles européens commencent à vendre leurs produits en Chine à des prix déloyaux, d'autant plus qu'ils sont plutôt en excès de stock ces dernières années.'' M. Wang a encore indiqué que les subventions offertes, par les pouvoirs publics de l'UE, à ces entreprises viticoles sont nuisibles aux intérêts des entreprises et du marché chinois.

Un article de La Tribune citait des données de l'Organisation Internationale de la Vigne et du Vin (OIV) et faisait état de la croissance du marché chinois du vin avec 1,7 milliards de litres consommés en 2011, contre 150 millions seulement en 2010. Selon l'article, davantage de vins chinois de haute qualité s'efforcent de s'aligner sur les grands producteurs mondiaux, en termes d'emballage et de qualité du vin. Ils font d'ailleurs leur apparition sur le marché international.

Le journal français Le Parisien a révélé que la contrefaçon de vins étrangers était un phénomène non négligeable sur le marché chinois, et que les vins français, surtout les bordelais, étaient les plus touchés par ces pratiques. Il est vrai que la valeur annuelle de l'exportation des vins et des liqueurs d'Europe en Chine pourrait dépasser le milliard d'euros, mais ces profits sont étouffés par les centaines de millions d'euros engendrés par les produits contrefaits.

Le 20 minutes, un quotidien gratuit, a pour sa part rappelé les coopérations entre les commerçants des deux pays en matière de commerce du vin, et que davantage de Chinois ont investi dans les vignobles bordelais au cours des quatre dernières années.

Par contre, l'agence de presse britannique Reuters citait un article relatant qu'en 2012, les vins espagnols occupent 9,2% du marché chinois en termes de quantité, mais 5,1% seulement de la valeur de marché. '' Je ne veux pas dire qu'il s'agit d'une pratique de dumping, mais beaucoup de gens sont de cet avis'', a indiqué l'auteur de l'article.