Selon une annonce publiée par Hermès le 15 juin, douze personnes ont été interpellées hier en régions parisienne et lyonnaise, car elles sont soupçonnées d'appartenir à un vaste réseau de contrefaçon de produits Hermès, ayant écoulé pour une valeur estimée de 18 millions d'euros de maroquinerie.
Ces personnes appartenaient à tous les niveaux de la filière - têtes de réseau, fournisseurs, fabricants, distributeurs - y compris 2 anciens employés de la maison Hermès, a précisé le parquet de Paris dans un communiqué. « Des sacs contrefaits et des matières premières d'excellente qualité représentant un volume de 20 m3 et des ateliers clandestins dotés d'équipements complets ont été découverts », souligne-t-il.
Les enquêteurs ont en outre saisi plusieurs dizaines de milliers d'euros en espèces, une machine à compter des billets, 22 comptes bancaires à Hong Kong et 3 à Chypre, « créditeurs de plusieurs centaines de milliers d'euros », ajoute-t-il. « Le nombre de produits écoulés, à des tarifs similaires à ceux pratiqués dans le réseau de distribution officiel, est en l'état évalué sur une seule des filières à 18 millions d'euros », selon le parquet.
Difficile donc pour les simples consommateurs, de distinguer le vrai du faux lors de leurs achats de produits de luxe. Les magasins Hermès en Chine ne fournissent aucun service de vérification des produits de la marque, ce qui inquiète sérieusement les clients chinois, particulièrement les jeunes femmes qui sont souvent des « fashion victims ».
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