La première édition de la Foire internationale de la prestation de services (ou CIFTIS), la première du genre dans le monde organisée à Pékin, a accueilli plus de 22 000 visiteurs de 82 pays ou régions étrangers, dont les représentants distingués de pays africains. Ces derniers ont hautement apprécié l’événement et exprimé leurs attentes pour le développement de la coopération entre les pays africains et la Chine.
Selon Morgan Tsvangirai, premier ministre du Zimbabwe, la coopération sino-africaine est bénéfique aux deux parties. « Il est vrai que l’Afrique est riche en ressources naturelles, et que la Chine en a besoin, mais il est rassurant que les Chinois n’investissent pas en Afrique pour s’en emparer », a-t-il indiqué.
M. Morgan Tsvangirai a confirmé que pas mal d’entreprises chinoises ont investi au Zimbabwe, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de la fabrication industrielle, de l’exploitation minière, et pour lui, c’est du commerce entre les deux pays. Il pense que ces rumeurs indécentes qui décrivent les investisseurs chinois comme des saccageurs sont indignes de la moindre attention.
Le premier ministre zimbabwéen s’est dit impressionné par la discipline stricte des entreprises et l’assiduité des employés chinois dans son pays. « Je savais que les autres firmes étrangères travaillaient dur, mais pas comme les chinoises », a-t-il confié.
Pour l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Chine Bheki Winston Joshua Langa, la relation entre la Chine et les pays africains a connu une évolution très positive, d’autant plus que les investissements chinois ont contribué à la création d’emploi et au développement technique dans ces pays.
Selon les statistiques, la Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial de l’Afrique, et la valeur du commerce bilatéral s’est élevée à 160 milliards de dollars en 2011 pour créer un nouveau record historique. À présent, plus de 2 000 entreprises chinoises ont investi en Afrique dans les secteurs de l’électonique, des télécommunications et de la communication. La Chine encourage aussi le transfert aux pays africains des technologies utiles pour le développement économique et les progrès sociaux.
Henri Mumba, ambassadeur adjoint du Malawi en Chine, s’est félicité des aides accordées par la Chine à son pays pour maintenir la stabilité du commerce entre les deux pays dans le contexte du déclin de l’exportation de nombreux pays africains dont le Malawi, notamment vers les marchés européens et américains en raison de la crise financière depuis 2008.
« La coopération sino-africaine conduit à un résultat gagnant-gagnant pour les deux parties. Les pays africains sont souvent riches en ressources naturelles, par exemple, le Malawi produit beaucoup de thé et de sucre, tandis que la Chine a aidé ces pays à développer leurs infrastructures », a poursuivi M. Henri Mumba.
Un haut responsable de la Fondation de la sécurité publique de l’Angola a aussi constaté de l’importance des investissements chinois pour le développement de son pays, et a exprimé ses souhaits d’en voir davantage.
La coopération sino-africaine s’est aussi déployée dans de nouveaux secteurs au cours de ces dernières années. Selon les constats du CIFTIS, la Chine cherche à développer une relation économique et commerciale tous azimuts avec les pays africains, non seulement dans les infrastructures et la fabrication industrielle, mais aussi dans les services. |