Xu Jianyi, député de la province du Jilin à l'APN et directeur général du groupe automobile Yiqi (Groupe nº 1, en chinois), a été très sollicité par les médias, le 10 mars, lors de la réunion de la délégation de la province, au sujet de la situation actuelle et future du marché et de l'industrie automobile en Chine, son entreprise étant considérée comme la plus influente du secteur.

Il est évident que le secteur chinois de l'automobile souffre d'un mauvais impact de la crise financière globale, mais pour quelle durée ? Et de quelle façon les Chinois comptent-ils s'en sortir ? Selon M. Xu, les statistiques ont montré que, en dépit de la tendance toujours à la baisse des ventes en comparaison avec la même période de l'année dernière, la situation n'a pourtant pas été pire en janvier que le mois dernier. La situation de Yiqi est similaire à celle du marché dans son ensemble. Ceci revient à dire que l'augmentation des ventes ralentira cette année, que la compétition sera plus vive qu'auparavant et que la marge générale de profits sera réduite. « Yiqi devra se sortir toute seule de cette difficile situation », a déclaré le directeur général qui a, en revanche, montré sa pleine confiance en avenir. « En gros, le marché automobile restera en croissance en 2009, mais d'une ampleur probablement relative. »

Est-ce que la crise offre une opportunité à Yiqi en termes d'acquisitions ou de fusions ? M. Xu a préféré rester discret face à cette question, en expliquant que tous les projets de réorganisations devraient suivre les directives du gouvernement et observer les règles de jeu du marché.

Tout comme leurs partenaires chinois ont confiance dans l'avenir du marché automobile, les fabricants étrangers misent également sur le marché chinois pour sortir leur entreprise du marasme actuel. Il y a peu, Volkswagen, le partenaire allemand de Yiqi, a rendu publique sa stratégie 2018 à son siège pékinois et s'est décidé à approfondir l'exploitation du marché chinois en envisageant d'élargir, d'ici 2018, à 2 000 le nombre de points de vente, d'introduire au moins 40 nouveaux modèles de voiture, et d'écouler 2 000 000 de véhicules par ans, soit le double des ventes actuelles en moins de 10 ans. Sur ce point, M. Xu a rétorqué que le plan des ventes du JV était toujours fixé par le Conseil d'administration, et qu'aucun des partenaires en collaboration n'était en mesure de décider de la direction de l'entreprise.