La Chine a besoin de faire entrer "le chat vert" si le pays veut atteindre l'objectif de développement durable, selon Thomas Friedman, chroniqueur spécialiste des affaires étrangères au New York Times et auteur de "La Terre est plate".
Pour les Chinois, devenir "vert" n'est pas seulement un problème mais une opportunité, et la pollution est considérée comme du gaspillage et un manque d'efficacité, écrit Friedman dans un article figurant dans une publication officielle de la conférence annuelle du Forum de Boao pour l'Asie 2007 (FBA).
Il a cité les médias chinois qui ont rapporté qu'au moins 9, 7 millions d'hectares de terre cultivée en Chine -- un dixième de la totalité des terres arables du pays -- étaient aujourd'hui pollués, représentant une "grave menace" pour la sécurité alimentaire de la Chine. Plus de la moitié de ses rivières est également polluée.
Friedman a fait référence à un proverbe chinois populaire en écrivant dans son article : "Qu'importe que le chat soit noir ou blanc, l'important est qu'il attrape des souris" -- il faut oublier l'idéologie, ce qui compte est que la Chine se développe.
"Aujourd'hui, le chat ferait mieux d'être vert, faute de quoi il mourra avant d'avoir attrapé la souris", écrit Friedman, citant Dan Rosen, un spécialiste de l'économie chinoise.
Friedman croit qu'il s'agit d'un projet considérable que de transformer l'économie chinoise en un modèle de développement durable -- de nettoyer le moteur sans arrêter le train -- et un bond écologique serait la prochaine révolution de la Chine.
Il suggère trois étapes dans le développement de la Chine : augmenter l'efficacité énergétique afin de réduire la consommation d'énergie, persuader les officiels chinois à tous les niveaux de réaliser les objectifs "verts" tout en répondant aux objectifs de croissance, et promouvoir la participation du public dans la protection de l'environnement.
Agence de presse Xinhua 2007/04/22
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