Davantage d'efforts doivent être déployés pour mettre en application les accords obtenus lors du sommet du G20 à Londres début avril pour affronter la crise financière, a indiqué samedi Zeng Peiyan, un ancien vice-Premier ministre chinois.
"Bien que les pays participants au sommet aient abouti à des accords de principe lors du sommet, leur application restera très difficile", a dit M. Zeng, vice-président du Conseil d'administration du Forum asiatique de Bo'ao (Boao Forum For Asia, BFA), un rendez-vous visant à promouvoir la coopération et les dialogues dans la région.
D'après M. Zeng, le sommet du G20 a produit des résultats positifs et pratiques dans divers domaines, cependant, le rideau de la réforme du système financier international vient d'être levé, et beaucoup de défis fondamentaux et systématiques restent à relever et d'énormes risques existant dans le système financier international demeurent irrésolus.
En outre, lorsque les pays lancent des plans de relance économique, combattent la déflation et concentrent leur attention sur l'épuisement des liquidités, les risques d'inflation pourraient être négligés, a averti M. Zeng.
Il a également prévu que l'économie mondiale, qui est encore en récession, pourrait enregistrer une croissance négative cette année.
Au fur et à mesure des contractions du marché global et de l'augmentation du taux de chômage, le protectionnisme de commerce et d'investissement augmente, selon M. Zeng. Au lieu de sauver l'économie globale, le protectionnisme va aggraver les frictions commerciales et les disputes au sujet des investissements. Le marché global ne sera pas prospère sans un ordre rationnel et juste, a-t-il ajouté.
M. Zeng a appelé la communauté internationale à faire des efforts constants pour établir un nouvel ordre financier global et à augmenter les voix des pays en voie de développement dans le système financier international. |