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France : les pertes dues aux intempéries pourraient atteindre 800 millions d' euros (presse)

Suite aux fortes chutes de neige qui ont touché cette semaine le nord de la France, la presse française s' interroge sur le coût de ces intempéries qui ont paralysé pendant trois à quatre jours les transports et causé des dommages matériels.

S' "il est encore trop tôt pour dresser un bilan chiffré", on sait que "70% des entreprises françaises sont ce que l'on appelle 'météo sensible'" et que "l'activité de ces entreprises représente environ 25% du produit intérieur brut français", expliquait jeudi la radio d' information France Info sur son site Internet.

De son côté, le site d' information Francetv Info avance vendredi quelques chiffres émis par certaines fédérations professionnelles.

"Le coût, pour les assureurs (...), pourrait grimper jusqu'à 100 millions d'euros, selon une première estimation communiquée, jeudi, par la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA)", indique le site d' information.

Pour ce qui est des compagnies de transport routier, leur fédération "envisage une perte de 60 millions d'euros de chiffre d'affaires", poursuit Francetv Info, qui précise qu' il s' agit d' une "estimation basse".

En ce qui concerne les transports aérien et ferroviaire, "le gestionnaire Aéroports de Paris (ADP) et la SNCF ne sont pas encore en mesure d'évaluer le coût des intempéries", rapporte le site, rappelant toutefois que l'épisode neigeux de 2010 avait causé une perte de 70 millions d'euros à la seule compagnie Air France.

A noter, par ailleurs, que plus de 10 000 bagages n' ont pu être livrés aux voyageurs ou chargés dans les avions ces derniers jours à l' aéroport parisien de Roissy, a indiqué vendredi matin sur LCI le responsable du plateau opérationnel d'Air France, Olivier Janicaud, en raison notamment des portes des soutes des avions bloquées par le gel et du manque de personnel.

De manière plus globale, dans une interview accordée à BFM TV, le professeur de finance et directeur du développement de l' entreprise Meteoprotect, Jean-Louis Bertrand, estimait jeudi le coût de cet aléa climatique entre 600 et 700 millions d'euros.

"Nos estimations tablent sur une fourchette de 600 à 700 millions d'euros pour les deux jours [mardi 12 mars et mercredi 13 mars, ndlr]. Il faut bien voir que ces coûts constituent des pertes nettes, non prises en charge par les assureurs", explique-t-il.

Si l' on ajoute à cette somme le coût estimé à 100 millions d' euros qui revient aux assureurs, l' impact économique dû aux intempéries de cette semaine serait alors de 800 millions d' euros.

Enfin, la radio France Info reconnaissait jeudi qu' il y aura bien un impact économique, mais indiquait en conclusion qu' "il est peu probable que l'INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques, ndlr) annonce un réel ralentissement de l'activité dans ses prochaines statistiques".

Agence de presse Xinhua     2013/03/15

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