La fête des morts, le jour consacré
à la commémoration des défunts qui est officiellement honorée le 2
novembre, est célébrée comme il se doit à Madagascar.
Cette année, l'autorité de
transition a déclaré fériée, chômée et payée sur tout le territoire
de Madagascar la journée du 2 novembre, qui tombe entre la fête du
Toussaint du 1er novembre qui est généralement fériée dans le
calendrier grégorien et le week- end suivant.
Les Malgaches ont ainsi quatre
jours pour célébrer la fête des morts mais une journée consacrée à
la visite et au nettoyage des tombes familiales, suffirait pour
rendre hommage aux défunts.
Le 1er novembre, des messes ont été
organisées dans les églises catholiques de chaque localité où tout
croyant estimait que dès ce moment là, il faut penser à la
célébration des ancêtres.
Des bouquets de fleurs à la main,
chaque membre de la famille, enfants et adultes, se ruent vers les
cimetières pour visiter les morts et rendre hommage à leurs proches
disparus et y accorder un petit moment de recueillement pour
fleurir les tombes et demander la bénédiction de leurs
ancêtres.
Très attachés au respect des
personnes disparues, les Malgaches croient en la bénédiction de
leurs aïeux.
"Plus les tombes et caveaux
funéraires sont fleuris au mois de novembre, plus les ancêtres
protègent les vivants. Ceci n'écarte en rien les prières et les
recueillements qui doivent se faire tout au long de l'année", a
indiqué un père de famille.
La fête de Toussaint et la fête des
morts sont toujours associées aux fleurs. Des bouquets, des
couronnes et des pots de fleurs coupées ou artificielles sur les
tombeaux en mémoire de leurs ancêtres, ne changent en rien cette
volonté d'honorer comme il se doit la mémoire des défunts.
Une tige de Lys de couleur blanche
ou un pot de fleur standard coûte près de 2.000 Ariary (1 dollar),
un bouquet naturel coûte jusqu'à 10.000 Ariary tandis qu'une
couronne peut coûter les 25. 000 Ariary si en jour ordinaire, on
peut les avoir à moitié prix.
Pour des fleurs de qualité
supérieure, les prix peuvent arriver jusqu'à 100.000 Ariary.
"C'est le moment où le marché est à
son apogée car les gens ont l'habitude de rendre visite au tombeau
familial et y apporter des fleurs. Quel que soit le budget de la
famille, tout le monde achète et met de côté les autres dépenses
pour se focaliser sur les fleurs. Tout le monde en profite", a
annoncé un vendeur de fleur au centre ville d'Antananarivo, la
capitale malgache.
D'un autre côté, ceux qui n'ont pas
pu visiter les tombeaux familiaux pour honorer leurs proches
défunts, faute de temps ou faute de moyens, se contentent de dire
qu'"on a toujours une pensée pour eux".
Si les "grandes personnes" ont
encore la pensée à la célébration de la fête des morts et la
commémoration des défunts, les jeunes malgaches, eux, commencent à
suivre depuis quelques années la mode des pays anglo-saxons,
Halloween.
Célébrée dans la soirée du 31
octobre, de nombreux évènements relatifs à cette fête ont eu lieu
dans la capitale où des activités incluant des bals masqués, de
diffusion de films d' horreur ou des visites de maisons « hantées »
ont fait le bonheur de tous. Fi
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