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Intervention militaire au Mali : "pas d'obstacle" selon Hollande, possible rejet des Américains

Le président français François Hollande a exprimé vendredi sa confiance dans l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution française pour préparer le terrain à une intervention militaire au Mali, une opération qui serait rejettée par les Américains.

Pourtant, M. Hollande avait assuré que le projet ne rencontrerait "pas d'obstacle".

"Il y a des pays qui peuvent être réticents, mais ils ne sont pas ceux qui vont au Conseil de sécurité faire obstacle puisque nul ne fera obstacle", a dit le président français lors d'une conférence de presse tenue en marge du sommet des pays de l'ouest de la Méditerranée à Malte.

"L'intervention doit être menée, organisée par la Cédéao (Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest) et l'Union africaine", a-t-il souligné.

D'après lui, il est possible de dialoguer au Nord-Mali avec des groupes qui ne sont pas des groupes terroristes, "qui peuvent être des groupes politiques présents au Nord-Mali depuis des années, et qui n'entendent pas, ni proclamer l'indépendance, ni adhérer à des thèses fondamentalistes ou islamistes".

"Mais ce dialogue ne doit pas être un facteur de retardement, ni de la résolution au Conseil de sécurité, ni de l'opération quand elle sera rendue légale et donc légitime," a-t-il ajouté.

D'après l'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud, le plan de Paris consiste à mener une action en deux étapes : une première résolution pour encourager une réponse politique et militaire à la crise malienne, et une seconde pour autoriser une force d'intervention africaine.

Possible rejet américain

Le général américain Carter F. Ham, commandant en chef du Commandement des forces armées américaines en Afrique (AFRICOM), a exprimé le 1er octobre à Alger son rejet d'une intervention militaire pour rétablir la paix au Nord-Mali.

"La seule alternative que ne pourrait pas exister, c'est la présence militaire américaine dans le nord du Mali", a déclaré le général Carter Ham lors d'une conférence de presse tenue dimanche à l'ambassade des Etats-Unis à Alger.

"L'un des aspects clés de la résolution de la crise malienne, c'est de faire la distinction entre les groupes armés dans cette région, en départageant les groupes terroristes de ceux qui ne le sont pas", a-t-il indiqué, soulignant que la crise au Nord-Mali "peut seulement être résolue de manière diplomatique ou politique".

"Il y a d'autres défis qu'il faudra relever au Mali, à commencer par la mise en place d'un gouvernement légitime à Bamako et la nécessité de faire face aux préoccupations des populations dans le nord (du Mali), et cela doit se faire de manière diplomatique", a-t-il noté.

Réunion imminente du Conseil de sécurité

Quant au Conseil de sécurité, il s'attardera au cours du mois courant à examiner la situation au Mali, ainsi que plusieurs autres questions relatives à la paix et à la sécurité dans le monde, a déjà déclaré l'ambassadeur du Guatemala aux Nations Unies, Gert Rosenthal, qui assume ce mois-ci la présidence tournante du Conseil.

Les violations des droits de l'Homme, le traffic d'être humains, la contrebande d'armes et le niveau dramatique de pauvreté atteint au Mali sont devenus "inquiétants" au cours des dernières semaines, selon M. Rosenthal.

Agence de presse Xinhua     2012/10/06

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