La Turquie développera son
programme nucléaire en construisant trois centrales nucléaires
supplémentaires d'ici à 2023, et ce malgré la catastrophe nucléaire
de la centrale de Fukushima Daiichi, a déclaré vendredi un expert
turc lors du Congrès international sur le transfert des
technologies nucléaires.
S'exprimant devant plus de
100 universitaires, personnalités politiques et scientifiques
turcs et étrangers, le président du centre asiatique turc pour les
études stratégiques, Suleyman Sensoy a déclaré que la Turquie
prévoyait de construire trois centrales nucléaires d'ici à 2023
dans le cadre du programme de développement du pays.
"D'ici à 2023, la Turquie
ambitionne de devenir l'une des 10 plus grandes économies au
monde", a déclaré M. Sensoy.
La Turquie dépend à l'heure
actuelle de pays étrangers pour 80% de son approvisionnement
énergétique, ce qui affecte gravement son potentiel de croissance
économique indépendante. De ce fait, la Turquie souhaite développer
ses propres centrales nucléaires, grâce à une coopération
technologique avec d'autres pays, a-t-il dit.
"L'énergie nucléaire répondra à 10%
de la demande énergétique de la Turquie d'ici à 2023", a déclaré M.
Sensoy.
La Turquie ne dispose à l'heure
actuelle d'aucune centrale nucléaire. En août 2006, le gouvernement
turc a annoncé son plan de se doter de trois centrales nucléaires
pour une capacité totale de 4.500 MWe (mégawatts
d'électricité), à l'horizon 2012-2015.
Ce programme a été ajourné en
raison de la catastrophe nucléaire de Fukushima Daiichi en 2011, et
le gouvernement est désormais plus prudent quant à son programme
nucléaire.
Le ministre turc de l'Énergie et
des Ressources naturelles Tanze Yildiz a déclaré jeudi que la
Turquie était en négociation avec d'autres pays, tels que la Chine,
le Japon, la Corée du Sud et le Canada pour construire une centrale
nucléaire dans la province turque de Sinop sur la mer Noire.
Les propositions de ces pays sont
en cours de finalisation, mais l'un d'entre eux devrait sortir de
la compétition d'ici à la fin septembre, a déclaré M. Yildiz,
ajoutant que la croissance économique turque et sa consommation
énergétique nécessitaient la construction de centrales
nucléaires.
La Turquie a déjà conclu un accord
avec la Russie pour la construction de la première centrale
nucléaire du pays dans la région d'Akkuyu dans la ville portuaire
de Mersin, sur la Méditerrannée. F
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