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L'Allemagne et la France vont créer un groupe de travail sur la crise de la dette dans la zone euro

L'Allemagne et La France, souvent considérées comme moteurs de l'intégration européenne, ont décidé de mettre en place un groupe de travail conjoint sur la crise de la dette dans la zone euro, ont déclaré les ministres des Finances des deux pays lundi.

Le but du groupe franco-allemand sera de renforcer la coopération entre Paris et Berlin et d'aider les deux pays à "travailler en étroite collaboration afin de préparer bilatéralement les décisions en attente", a indiqué le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble après avoir discuté avec son homologue français, Pierre Moscovici

De son côté, M. Moscovici a déclaré que la rencontre de lundi avec M. Schäuble montrait que les deux pays voulaient avancer ensemble vers des solutions durables.

Le ministre français a déclaré que le groupe de travail examinerait plusieurs questions cruciales, y compris "la mise en œuvre des décisions relatives à la Grèce et à l'Espagne" et le développement de la supervision bancaire, de l'union bancaire et de l'intégration européenne.

La rencontre de lundi fait partie d'une série de contacts diplomatiques qui se multiplient entre les dirigeants européens au moment où la crise de la dette dans la zone euro, qui est maintenant dans sa troisième année, commence à faire glisser l'ensemble du continent vers la récession et à se propager aux poids lourds économiques tels que l'Allemagne.

Selon les économistes, le scepticisme accru sur l'avenir de la Grèce et les craintes croissantes de voir la crise bancaire de l'Espagne mener le pays à la faillite ont poussé les hommes politiques à faire preuve de solidarité et à mettre en place des plans d'action concrets pour mettre fin aux tensions sur les marchés.

Contrairement à son prédécesseur Nicolas Sarkozy, le président français Hollande a remis en question le choix défendu par Mme Merkel d'une stricte cure d'austérité destinée à endiguer la crise de la dette. M. Hollande a prôné la mise en place d'une série de mesures favorables à la croissance, une position qui a creusé le fossé avec Berlin sur le choix des méthodes les plus adaptées pour faire sortir l'Europe de la crise.

Agence de presse Xinhua     2012/08/29

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