Un "braquage qui a mal tourné" serait à l'origine d'une prise d'otages qui intervient mercredi dans une agence bancaire de Toulouse (sud-ouest de la France), a indiqué un ancien négociateur de la police française, cité par la chaîne de télévision BFMTV.

"Vu les événements que nous avons pu constater et les informations que nous avons, ça a l'air d'être un braquage qui a mal tourné", a déclaré Laurent Combalbert, ancien négociateur du RAID (Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion), une unité d'élite de la police française.

Un homme d'une trentaine d'années aurait demandé de l'argent à un salarié de l'agence de la banque CIC, qui l'aurait refusé. Il a ensuite sorti une arme, et a tiré un coup de feu pour tirer l'attention, avant de retenir quatre personnes dans l'agence bancaire dont le directeur, a précisé un correspondant de la chaîne française.

Deux personnes ont été remises en liberté mercredi après-midi, selon la chaîne BFMTV.

N'ayant pas anticipé le fait que l'agence bancaire ne disposait de suffisantes fluidités, le preneur d'otages "s'est retranché pour se protéger", a analysé Combalbert.

Pour lui, la décision de dépêcher un groupe du RAID sur place dépend de la Direction générale de la police. Les Groupes d'intervention de la police nationale (GIPN) qui disposent aussi de négociateurs sont mieux placé pour négocier une issue sans violence.

Des policiers d'élite du RAID avaient été engagés en mars dernier dans une opération contre le suspect de tueur en série retranché, Mohamed Merah, qui y avait finalement tué dans une résidence située non loin du siège de l'établissement bancaire.

Selon l'AFP, Le preneur d'otage a affirmé agir par "conviction religieuse", a indiqué le procureur de la République, Michel Valet, ajoutant qu'il n'aurait pas agi pour l'argent, mais se réclamerait d'Al Qaida.

L'auteur de cet événement est un "forcené" souffrant de troubles psychologiques graves, selon l'AFP.