Le 7e sommet des dirigeants du Groupe des Vingt (G20), qui s'est clôturé mardi après-midi à Los Cabos, au Mexique, a débouché sur des consensus sur divers dossiers, notamment en ce qui concerne la crise dans la zone euro et la croissance économique mondiale.
Lors d'une conférence de presse donnée à l'issue de la rencontre, le président mexicain Felipe Calderon a déclaré que le sommet de Los Cabos était un succès et il a détaillé les points sur lesquels les dirigeants du G20 sont tombés d'accord.
Selon M. Calderon, une des avancées majeures du sommet du G20 à Los Cabos est la signature du Plan d'action pour la croissance et l'emploi, qui s'est vu compléter par divers accords portant sur un éventail de questions, qui prévoient notamment d'augmenter de 456 milliards de dollars les ressources disponibles du Fonds monétaire international (FMI), de favoriser le retour à la croissance en agissant selon les principes du marché libre et en luttant contre le protectionnisme, et également de renforcer le cadre réglementaire et de faire avancer le processus de création d'un nouveau cadre institutionnel pour que le Conseil de stabilité financière puisse assurer un système financier sûr et le maintien de la croissance. Les accords conclus prévoient en outre l'amélioration de l'accès aux services bancaires à tous, le renforcement de la sécurité alimentaire et la promotion de la croissance verte.
En signant le Plan d'action de Los Cabos, les dirigeants du G20 ont pris des engagements sur divers points, que le président mexicain a énumérés : les dirigeants se sont engagés à mener des actions décisives pour lutter contre la crise dans la zone euro, à assurer la stabilité financière mondiale, à renforcer la demande, la croissance économique et la création d'emplois, à porter leur attention sur la politique monétaire afin de maintenir la stabilité des prix et soutenir la reprise de l'économie mondiale, à assurer la consolidation fiscale dans les économies avancées et une voie de développement soutenu et durable pour les économies émergentes, et enfin à lutter contre le protectionnisme et maintenir les marchés ouverts au commerce international.
Un communiqué a également été publié après la clôture du sommet.
Le 7e sommet du G20 à Los Cabos a rassemblé les chefs d'Etat et de gouvernement des 19 pays membres du G20 ainsi que des dirigeants de l'Union européenne (UE), mais aussi des responsables de grandes organisations internationales, notamment des Nations Unies et du FMI, et des représentants des pays invités par le Mexique, le pays hôte.
Outre la situation économique mondiale, le protectionnisme commercial, la stabilité financière et la sécurité alimentaire, les discussions menées durant ces deux jours ont également portées sur la pauvreté, l'éducation et l'environnement.
Dans un discours prononcé à la première session plénière du sommet, le président chinois Hu Jintao a présenté les positions de la Chine sur les problèmes entravant le développement économique mondial.
M. Hu a indiqué que malgré une certaine amélioration des perspectives de croissance, l'économie mondiale était encore confrontée à des facteurs de déstabilisation et à des incertitudes.
"Face à cette situation, nous devons consolider nos acquis obtenus dans la lutte contre la crise financière, et maintenir la stabilité économique et sociale et le développement", a déclaré le président chinois. "Dans le même temps, nous devons nous efforcer de faire de nouveaux progrès, tout en assurant la stabilité".
Le président chinois a également exposé une proposition plus détaillée en cinq points, appelant les membres du G20 à oeuvrer pour promouvoir une reprise solide de l'économie mondiale.
Le G20 regroupe l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l'Union européenne.
Le G20 a été créé en décembre 1999 pour répondre à la crise financière qui a touché les pays émergents dans les années 1990. Un sommet a ensuite eu lieu chaque année.
En novembre 2008, confrontés à une crise financière mondiale, les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du G20 se sont réunis à Washington pour élaborer un plan d'action visant à éviter l'effondrement du système financier international et de l'économie mondiale.
Depuis cette crise, les dirigeants du G20 se sont réunis plus fréquemment, à Londres en avril 2009, Pittsburgh en septembre 2009, Toronto en juin 2010, Séoul en novembre 2010, et à Cannes en novembre 2011.
Lors du dernier sommet à Cannes, des mesures spécifiques avaient été convenues dans le cadre du Plan d'action de Cannes pour la croissance et l'emploi, dans le but de promouvoir la croissance économique mondiale. Les dirigeants avaient fait avancer la réforme du système monétaire international, et la crise dans la zone euro avait également été au coeur des discussions.
Le G20, qui représente 90% de la production mondiale et les deux tiers de la population mondiale, est devenu la principale instance de concertation pour la coopération économique et financière. |