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ONU : le Conseil des droits de l'homme va enquêter sur le massacre de Houla (PAPIER GENERAL)

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté vendredi, lors d'une session spéciale tenue à Genève, une résolution demandant à sa commission d'enquête sur la Syrie de "mener de toute urgence une enquête spéciale complète, indépendante et impartiale" sur le massacre de Houla en Syrie, afin d'identifier les responsables en vue de poursuites.

La résolution, présentée par le Qatar et adoptée après une journée de débat, condamne de la manière la plus ferme " l'utilisation scandaleuse de la force contre des civils, en violation du droit international, dont l'assassinat de 49 enfants, tous de moins de dix ans" à Houla les 25 et 26 mai.

Selon la résolution, après une journée de débat, la commission doit "conserver les preuves de crimes dans la perspective d'éventuelles poursuites pénales ou processus judiciaires ultérieurs", et "identifier publiquement, dans la mesure du possible, ceux qui semblent être responsables de ces atrocités".

Le texte condamne les meurtres "dans des attaques impliquant le meurtre délibéré de civils en tirant sur eux à courte portée, et les agressions physiques graves de la part d'éléments partisans du régime, ainsi qu'une série de bombardements d'artillerie et de chars des forces gouvernementales sur un quartier résidentiel".

Le résolution appelle la mise en application du plan de Kofi Annan, demandant à toutes les parties syriennes de mettre fin à " toutes les violences sous toutes formes".

Aux termes de la résolution, la commission d'enquête devrait présenter un rapport à la 20e session du Conseil des droits de l'homme, qui aura lieu du 18 juin au 6 juillet.

La résolution invite aussi Kofi Annan, envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la crise syrienne, à présenter le problème syrien à la 20e session du Conseil des droits de l'homme.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a mis en place la commission d'enquête indépendante sur la Syrie en septembre 2011, dirigée par Paulo Pinheiro.

La Russie, la Chine et Cuba a voté contre le projet de résolution.

Au cours de la session du Conseil des droits de l'homme, le représenant de la Russie a déclaré condamner de façon catégorique et ferme les crimes commis en Syrie, mais a qualifié la résoltuion de biaisée et partiale.

Il a déploré que la résolution ne comporte aucune condamnation du terrorisme et que le gouvernement syrien est accusé d'être l'auteur de tous les actes commis, sans renprendre en compte les actes de terrorisme.

Cuba a déclaré que le terrorisme, sous quelque forme que ce soit, devait être rejeté de toutes les façons. C'est pourquoi Cuba regrette que le texte présenté ne traite pas des attentats terroristes qui ont frappé le territoire syrien. Une fois de plus, a indiqué le représentant cubain, le Conseil est saisi d'un projet de résolution politisé et partial, qui reflète l'opinion d'une seule partie au conflit et ne condamne pas les actes terroristes perpétrés en Syrie.

La Chine a déclaré condamner la tuerie commise à Houla, estimant que ce drame souligne la nécessité de mettre un terme rapidement à la violence et d'appliquer tant les résolutions du Conseil de sécurité que le plan en six points de M. Annan.

Elle a déploré que le projet de résolution n'est pas objectif, notamment parce qu'il préjuge des résultats de l'enquête du gouvernement syrien et ne dit rien des crimes commis par les forces d'opposition. Par aillieurs, l'enquête du Conseil des droits de l'homme constittue une duplication de celle menée par la mission d'observation de l'ONU en Syrie..

Liu Zhenmin, représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU à Genève, a déclaré que la Chine soutient les discussions sur la Syrie lancées par le Conseil des droits de l'homme, tout en soutenant que ces dissusions doivent contribuer à pousser le processus politique en Syrie.

Le massacre de Houla a coûté la vie à 108 personnes. Le gouvernement syrien et l'opposition s'accusent mutuellement d'être les auteurs de cette boucherie. Jeudi, un comité mandaté par le gouvernement syrien a annoncé les résultats préliminaires de son enquête, affirmant que le massacre avait été commis par 600 à 800 éléments de la rébellion qui attaquaient les soldats gouvermentaux.

A Damas, le porte-parole du ministère syrien des Affaires ètrangères, Jihad Makdissi, a indiqué qu'il est "injustifié et hâtif" pour le Conseil des droits de l'hommes de "tirer la conclusion avant la fin de l'enquête", ce qui est, selon lui, " évidemment pour raison politique".

Agence de presse Xinhua     2012/06/02

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