10-6 Q. : La Chine renforce
toujours la lutte contre la corruption, mais dans beaucoup de cas
enquêtés, des fonctionnaires détenant des pouvoirs et des membres
du Parti sont assez nombreux. Comment le PCC renforce-t-il son
contrôle sur les fonctionnaires gouvernementaux et ses adhérents ?
Comment institutionnaliser la lutte contre la corruption
?
R. : Cette question en est justement
une qui nous intéresse fort. En effet, à cause du changement de
l'environnement externe et du fait qu'il existe des failles dans la
transformation des divers mécanismes et systèmes, des phénomènes de
corruption sont apparus au sein du PCC. Particulièrement, le grand
nombre de fonctionnaires gouvernementaux et de membres du Parti
dans les cas de corruption enquêtés démontre que la lutte contre la
corruption devient d'autant plus dure que l'exercice du pouvoir se
prolonge. Si cette question n'est pas bien résolue, le problème
influencera directement l'efficacité du gouvernement du Parti.
La corruption ne cadre pas avec la
nature et le principe du PCC ; outre la lutte inébranlable, il n'a
pas d'autre choix, car la corruption est l'une des plus grandes
menaces pour le PCC. Depuis les années 1980, nous avons élaboré des
institutions concernées et obtenu des résultats remarquables dans
la formation du gouvernement intègre et la lutte contre la
corruption. Cependant, du fait qu'il existe des conditions menant à
la corruption dans certains domaines, des cas de corruption
surgissent sans cesse. Ce qui nous signale que la raison radicale
de la corruption réside dans le fait que le pouvoir ne subit pas de
surveillance efficace, et que la surveillance sur le pouvoir doit
être soutenue par des règlements stricts, à savoir que la lutte
contre la corruption et le renforcement de la surveillance au sein
du Parti doivent se faire avec l'appui institutionnel.
Depuis une dizaine d'années, pour
détruire le terrain favorable à la naissance de la corruption, nous
explorons les moyens de renforcer le contrôle au sein du Parti et
formons une série de systèmes de contrôle comme les séances de
critique et d'autocritique, le compte-rendu de mission et de
probité, l'inspection, l'appel à l'honnêteté et l'avertissement.
Sur cette base, en septembre 2003, le CC du PCC a promulgué les
Règlements sur la surveillance au sein du PCC (appliqués à
l'essai). C'était la première fois que le PCC institutionnalisait
la surveillance au sein du Parti par des dispositions légales, qui
stipulent que les membres du Parti, les cadres-adhérents en
particulier, doivent accepter le contrôle tant de l'intérieur que
de l'extérieur du Parti.
Afin d'intensifier et consolider la
lutte contre la corruption sous l'angle institutionnel, le PCC a
successivement publié le Règlement sur la sanction disciplinaire du
PCC, le Système d'inspection envers les cadres supérieurs
travaillant dans les organisations locales du Parti et des
gouvernements locaux, le Système de gestion verticale des organes
chargés du contrôle de la discipline envoyés aux ministères et
Commissions du Conseil des affaires d'État, et le Programme
d'établissement et de perfectionnement du système de prévention et
de sanction de la corruption adapté au système d'économie de marché
socialiste et accordant une importance égale à l'éducation, à
l'institution et au contrôle. Cela signifie que la lutte contre la
corruption s'institutionnalise.
Pour bien gouverner le pays, il faut
commencer par bien gérer le Parti. Quant au PCC, qui a été fondé il
y a 84 ans et qui détient le pouvoir depuis 56 ans, pour poursuivre
sa nature avancée et sa pureté, il lui faut renforcer
vigoureusement le contrôle au sein du Parti. Bien gérer le Parti et
lutter contre la corruption sont toujours une question importante
qui touche à l'avenir du Parti.
China.org.cn 2006/11/24
|